L'Afrique du Sud signale le sixième cas de rage humaine de l'année 2023

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En Afrique du Sud, entre le 1er janvier 2023 et le 20 juin 2023, un total de six cas de rage humaine confirmés en laboratoire ont été signalés. Ces cas ont culminé dans le Cap oriental (n=3), le KwaZulu-Natal (n=2) et le Limpopo (n=1).

Le dernier cas concerne homme de 37 ans du village de Ginyintsimbi, de la municipalité de Mbhashe, du district d'Amathole dans la province du Cap-Oriental en juin 2023. Il a été rapporté qu'il avait été mordu à la lèvre par son propre chien environ trois semaines avant l'apparition de la maladie. Le chien est mort environ une semaine après l'incident, mais il n'a pas été tenté de confirmer la cause du décès. Selon les informations disponibles, l'homme a soigné lui-même la blessure à son domicile et n'a pas cherché à consulter un médecin. Il n'a donc pas non plus reçu de prophylaxie post-exposition (PEP) contre la rage. Le diagnostic a été confirmé par l'analyse d'échantillons de salive prélevés ante mortem et par des tests RT-PCR au NICD.

Les recommandations pour les voyageurs

La vaccination contre la rage est recommandée pour les voyageurs dont le séjour est prolongé ou aventureux et en situation d’isolement dans des zones à haut risque (Asie, Afrique dont Afrique du Nord, Amérique du Sud). Elle est recommandée en particulier chez les jeunes enfants dès l’âge de la marche. En effet, ceux-ci ont un risque plus élevé d’exposition par morsure ou par contact mineur passé inaperçu (léchage sur peau excoriée, griffure...).

La vaccination préventive ne dispense pas d’un traitement curatif (deux injections de rappel), qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d’exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Il est en outre recommandé aux voyageurs se rendant en zone d’endémie d’éviter tout contact avec des animaux errants ou au comportement suspect.

Pour les voyageurs chez lesquels la vaccination antirabique préventive est recommandée ou ayant déjà reçu une série de vaccination post-exposition, le HCSP (avis du 22 février 2013) recommande de suivre les recommandations de l'OMS de 2010 et ne plus proposer un rappel à 1 an puis tous les 5 ans, sous réserve de la possibilité d'une revaccination rapide avec une première dose délivrée après exposition et une autre dose à J3. L'administration d'immunoglobulines antirabiques n'est pas indiquée dans un tel cas.

Source : Outbreak News Today