Toute fièvre dans les trois mois suivant le retour d'une zone d'endémie palustre nécessite une consultation en urgence et le signalement du séjour au médecin
En Italie, un homme de 38 ans est décédé du paludisme le 31 décembre 2022 au retour d’un séjour au Cameroun.
Il avait effectué un séjour professionnel au Cameroun d’une durée non précisée dont il était rentré le 13 décembre 2024. Le 25 décembre il avait présenté une fièvre, une toux et une sensation de malaise. Un prélèvement pour recherche d’une infection par le SARS-CoV-2 a été pratiqué et s’est révélé négatif. Le patient s’est traité avec du paracétamol et de l’ibuprofène. Le 26 décembre il a consulté un médecin, qui a dit qu'il s'agissait d'une grippe et a ajouté un antibiotique aux médicaments qu'il prenait déjà. Les jours suivants, la fièvre a continué et un second médecin a recommandé la poursuite du traitement. Le 30 décembre, le patient a présenté une crise d’épilepsie et a été hospitalisé en soins intensifs dans un état comateux.
L’avis d’un infectiologue a été demandé. Lors de l’interrogatoire des parents du patient, ceux-ci on précisé quel était l’employeur du malade. C’est à cette occasion que le praticien a fait le lien avec un cas de paludisme pris en charge récemment dans son service et concernant un homme de 50 ans employé de la même entreprise. C’est seulement à ce moment que le test diagnostic de paludisme a été pratiqué. Le malade est décédé le lendemain probablement d’un accès pernicieux palustre.
Le patient n'avait pas bénéficié d'une prophylaxie anti-palustre.
Toute fièvre dans les trois mois suivant le retour d'une zone d'endémie palustre nécessite une consultation en urgence et le signalement du séjour au médecin.
Source : La Provincia Cremona