Le virus Oropouche est présent à Santiago de Cuba
Le ministère cubain de la Santé publique (MINSAP) cubain a confirmé le 27 mai 2024 la présence dans la province de Santiago de Cuba de cas de fièvre d'Oropouche.
La note officielle publiée par le MINSAP indique qu'après "le suivi et la surveillance des syndromes fébriles non spécifiques dans la province de Santiago de Cuba, la présence du virus Oropouche a été identifiée dans deux zones sanitaires de Santiago de Cuba (Boniato et Songo la Maya) et récemment dans plusieurs communautés de Cienfuegos.
Tous les cas ont évolué favorablement avec une amélioration des symptômes entre le troisième et le quatrième jour après le début de la maladie. Aucun cas grave ou critique n'a été signalé, ni aucun décès associé au virus.
Rappels sur le virus Oropouche :
Le virus Oropouche est un virus de la classe des arbovirus, de la famille des Bunyaviridae (sérogroupe Simbu), transmis par les moustiques (Culicoides paraensis) de la famille des Ceratopogonidae, présents dans les lieux d'eau stagnante. Il existe un cycle sauvage qui fait intervenir des hôtes comme les primates et les paresseux, et un cycle urbain où l'homme reste l'hôte principal.
La maladie produit des symptômes semblables à ceux de la dengue ce qui complique son diagnostic. Après une incubation de 4-8 jours, les symptômes sont : fièvre, maux de tête, arthralgies, myalgies, frissons, avec parfois des nausées, des vomissements et des signes cutanés. Les symptômes durent de 5 à 7 jours, cependant, la récupération complète peut prendre jusqu'à plusieurs semaines chez certains patients. De rares cas de méningo-encéphalite ont été signalés.
Des épidémies de fièvre à virus Oropouche ont été décrites dans les communautés rurales et urbaines du Brésil, de l'Équateur, du Panama, du Pérou et à Trinité-et-Tobago.
Les mesures de protection individuelle reposent sur la prévention des piqûres de moucherons à l'aide de barrières mécaniques (moustiquaires), de dispositifs insectifuges, de vêtements traités contre les insectes et de répulsifs anti-moustiques. Les insecticides chimiques tels que la deltaméthrine et le N,N-diéthyl-méta-toluamide (DEET) ont démontré leur efficacité dans la lutte contre les espèces Culicoides et Culex.
Source : CiberCuba