L'Afrique du Sud signale trois cas de rage humaine au premier quadrimestre de 2024
En Afrique du Sud, au cours du premier trimestre 2024 (du 1er janvier au 30 avril), 3 cas de rage humaine ont été signalés. Ces cas ont été rapportés dans la municipalité métropolitaine d'eThekwini (KwaZulu-Natal) (n=1) et dans la municipalité de Ngqushwa, district d'Amathole (province du Cap-Oriental) (n=1). Un cas impliquant un patient hospitalisé dans la province de Gauteng a contracté la maladie au Zimbabwe à la suite d'une exposition en décembre 2023. Tous les cas concernaient des enfants âgés respectivement de 2, 5 et 7 ans. Dans deux cas, aucune intervention médicale n'a été demandée après l'exposition, tandis que l'un des cas a reçu un régime incomplet de prophylaxie post-exposition contre la rage. Pour ce dernier cas, il est rapporté que des immunoglobulines antirabiques et une dose de vaccin ont été administrées après l'exposition, mais que le cycle de vaccination n'a pas été achevé.
En 2023, 12 cas de rage humaine ont été confirmés en laboratoire en Afrique du Sud (KwaZulu-Natal=6, Cap-Oriental=5, Limpopo=1), dont cinq (KwaZulu-Natal=2, Cap-Oriental =2, Limpopo=1) au cours du premier trimestre.
La rage reste un problème de santé persistant en Afrique du Sud, les chiens étant la principale source d'exposition aux infections humaines. La maladie est endémique dans tout le pays et des cas ont été signalés chez des espèces domestiques et sauvages. La rage chez les chiens domestiques est particulièrement répandue dans certaines parties des provinces de KwaZulu-Natal, Cap-Oriental, Mpumalanga et Limpopo. La stratégie multisectorielle de lutte contre la rage en Afrique du Sud a pour objectif d'éliminer la rage humaine transmise par les chiens d'ici à 2030. Le défi reste la vaccination contre la rage canine à un niveau suffisant pour interrompre la transmission du virus.