Le point sur l'épidémie de choléra qui touche l'archipel des Comores

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Comores

L'épidémie de choléra qui est en cours aux Comores depuis le 2 février 2024 a vue une intensification de la circulation ces dernières semaines en particulier à Anjouan, l'île la plus proche géographiquement de Mayotte. 

Le dernier point de situation publié par le ministère de la santé des Comores en date du 19 juin 2024 fait état de 95 nouveaux cas par rapport au point publié le juin 2024. Depuis le début de l’épidémie, 9 562 cas (dont 8 389 à Anjouan) de choléra ont été notifiés, dont 143 décès.

Une campagne de vaccination a été lancée jeudi 13 juin sur l'île d'Anjouan où plus de 1 300 enfants ont reçu une dose de vaccin oral.

Cette épidémie fait suite à la résurgence du choléra en Afrique de l'Est depuis 2021.

Mayotte

Au 18 juin 2024, 193 cas (188 confirmés et 5 probables) de choléra ont été signalés à Mayotte depuis le premier cas détecté le 18 mars 2024. Sur les 193 cas, 172 sont des cas acquis localement et 21 ont été importés des omores ou de pays du continent africain. Le sex-ratio était de 1,3 (107 hommes et 85 femmes), l'âge médian était de 17 ans [0-76] et 124 cas (64,9 %) avaient moins de 25 ans.

Au cours de la semaine glissante du 12/06 au 18/06, 27 nouveaux cas de choléra ont été signalés à Mayotte dont 17 pour la seule journée du 18 juin, le lendemain des rassemblements à l’occasion de la fête religieuse, contre 28 lors de la semaine glissante précédente.

Depuis le début de l'épidémie, 14 cas graves ont nécessité des soins de réanimation et 2 décès de cas confirmés par PCR ont été enregistrés (taux de létalité de 1,0 %). Un décès survenu le 18 juin est en cours d’investigation.

Les premières souches confirmées sont de sérogroupes O1 et de sérotypes Ogawa. ; elles sont sensibles à la doxycycline.

Le département de Mayotte compte actuellement trois foyers actifs de transmission communautaire du choléra, tous localisés dans la commune de Mamoudzou, à Passamainty, à Tsoundzou 1 et à Doujani qui est le dernier foyer identifié. Aucun foyer actif n'est présent à Koungou et à Mtsangamouji, les deux communes ayant connu les premiers foyers épidémiques. Il s’agit, dans la plupart des cas, de personnes vivant dans des quartiers précaires avec des difficultés d'accès à l'eau potable et des problèmes d'assainissement, favorisant ainsi la propagation de la maladie. La grande majorité des cas identifiés dans la commune de Mamoudzou déclarent utiliser de l'eau de rivière pour leurs besoins quotidiens (boisson et/ou hygiène corporelle).

Source : Santé publique France, FluTrackers

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