Fort ralentissement de l'épidémie de choléra aux Comores et à Mayotte

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Situation aux Comores

L’épidémie de choléra en cours aux Comores depuis le 2 février 2024, tend à ralentir fortement. Le dernier point de situation publié par le ministère de la santé des Comores (données au 28 juillet)fait état de 10 342 cas notifiés et de 149 décès depuis le début de l’épidémie aux Comores en grande partie sur l’île d’Anjouan (9126 cas dont 126 décès). Le pic de l’épidémie est survenu en S18 avec 1 123 cas de choléra. Seulement 13 cas avaient été notifiés pour la période du 22 au 28 juillet.
Une campagne de vaccination massive contre le choléra est en cours. Au 28 juillet, 58 % de la population a été vaccinée dont 79 % des habitants d’Anjouan, 73 % à Mohéli et 40 % en Grande Comore. Cette épidémie fait suite à la résurgence du choléra en Afrique de l'Est depuis 2021.

Situation à Mayotte

A Mayotte, au 29 juillet 2024, 221 cas de choléra (214 confirmés par PCR et 7 cas probables) ont été signalés à Mayotte depuis le premier cas détecté le 18 mars 2024. Parmi ces 221 cas, 199 sont des cas acquis localement et 22 ont été importés des Comores ou de pays du continent africain.

Le dernier cas détecté sur le territoire, le 12 juillet, est un cas importé alors que le dernier cas acquis localement a été signalé le 8 juillet. Le pic épidémique est survenu en semaine 25 avec 33 cas.

L’ensemble des foyers détectés sur le territoire depuis le début de l’épidémie sont inactifs à ce jour. Tous les foyers, actuellement inactifs, concernaient des personnes vivant dans des quartiers précaires avec des difficultés d'accès à l'eau potable et des problèmes d'assainissement, favorisant ainsi la propagation de la maladie. La grande majorité des cas identifiés déclarait utiliser de l'eau de rivière pour leurs besoins quotidiens (boisson et/ou hygiène corporelle).

Les premières souches confirmées par le CNR sont de sérogroupe O1 et de sérotype Ogawa, et sont sensibles à la doxycycline.

Sur les 221 cas, 180 cas étaient symptomatiques (81,5 %) parmi lesquels 94,4 % (n = 170) déclaraient des diarrhées et 70,0 % (n = 126) des vomissements.

Le sex-ratio était de 1,3 (123 hommes et 97 femmes), l'âge médian était de 19 ans [0-76] et 136 cas (62,4 %) avaient moins de 25 ans.

Quatorze cas graves ont nécessité une hospitalisation en réanimation, 5 décès imputables au choléra ainsi que 2 décès partiellement imputables au choléra ont été enregistrés.

Conclusions

Si la situation s’est fortement améliorée aux Comores, le risque d’importation de nouveaux cas d’Afrique ou des Comores persiste et expose Mayotte à un risque de transmission locale à court et long terme sur tout le territoire. Ce risque est particulièrement élevé dans les quartiers les plus précaires, tant que l’accès à l’eau potable et à l’assainissement n’y est pas satisfaisant.

La vaccination préventive se poursuit dans les zones considérées comme sensibles.

Source : Santé publique France

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