A La Réunion, l’épidémie de chikungunya se maintient à un haut niveau de transmission
1.CHIKUNGUNYA
À La Réunion, depuis le début de l'année 2025, plus de 44 000 cas autochtones biologiquement confirmés de chikungunya ont été recensés sur l’île, dont 3 245 en S16 (contre 5 542 en S15).
On constate donc une diminution du nombre de cas confirmés depuis la SE13 possiblement liée en partie à des données non encore consolidées et à l’arrêt possible de la confirmation biologique systématique chez chaque cas suspect.
En médecine de ville les consultation pour chikungunya se stabilisent. L’activité du réseau de médecins sentinelle pour motif chikungunya représente 21% de l’activité totale en semaine 17. Rapporté à l’échelle de l’île, on estime à plus de 23 300 le nombre de consultations en médecine de ville pour des cas cliniquement compatibles avec le chikungunya pour la semaine 17 (contre 23 230 en S16).
En SE17, on note une diminution du nombre de passages aux urgences pour motif chikungunya par rapport à la SE16. En SE17, 332 passages (dont 70 hospitalisations) ont été identifiés contre 389 (dont 80 hospitalisations) en SE16, soit une baisse de 15%. En SE17, la part des passages pédiatriques sur l’ensemble des passages pour chikungunya était de 45%, avec un taux d’hospitalisation de 15%. Concernant les 55% de passages chez les 18 ans et plus cette part d’hospitalisation se situait à 26%.
A ce jour le nombre de cas hospitalisé plus de 24h est de 302. Le nourrissons de moins de 6 mois et les adultes âgés de 65 ans ou plus représentent la majorité des hospitalisation (un quart et 42% respectivement). Un facteur de risque de forme sévère lié à une comorbidité, à l’âge ou à un état de grossesse était présent dans 95% des cas. A ce jour, 57 cas graves (c’est-à-dire ayant présenté au moins une défaillance d’organe) (dont 33 adultes de plus de 65 ans avec comorbidités et 21 nourrissons de moins de 3 mois) ont été signalés.
Depuis le début de l’année, 9 décès survenus entre les semaines 11 et 14 chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya. Vingt autres décès sont actuellement en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya, dont un décès néonatal.
Rappelons qu'une campagne de vaccination a débuté le 7 avril 2025 à la Réunion et le 22 avril à Mayotte, mais que les autorités sanitaires ont retiré les personnes de 65 ans et plus des cibles de la campagne de vaccination contre le chikungunya avec le vaccin IXCHIQ (voit la nouvelle du 26 avril).
2. DENGUE
La circulation de la dengue est actuellement basse sur l’île avec 16 cas confirmés autochtones (et 27 cas probables) depuis le début de l’année dispersés dans l’espace.
Depuis le mois d’Avril, un regroupement de 5 cas a été identifié dans le secteur de la Bretagne/ Sainte-Clotilde. Ce foyer actif de transmission appelle à la vigilance au vu des conditions météorologiques toujours propices à la circulation virale.