La Réunion : l'épidémie de chikungunya est toujours active à un niveau élevé, même si on note une tendance à la baisse des indicateurs de surveillance
1.CHIKUNGUNYA
À La Réunion, depuis le début de l'année 2025, plus de 47 500 cas autochtones biologiquement confirmés de chikungunya ont été recensés sur l’île, dont 3 079 en S17 (contre 3 601 en S16).
On constate donc une diminution du nombre de cas confirmés depuis la SE13 possiblement liée en partie à des données non encore consolidées et à l’arrêt possible de la confirmation biologique systématique chez chaque cas suspect.
En médecine de ville les consultation pour chikungunya se stabilisent. L’activité du réseau de médecins sentinelle pour motif chikungunya représente 14% de l’activité totale en S18 versus 20% en S17. Rapporté à l’échelle de l’île, on estime à plus de 14 le n 030 le nombre de consultations en médecine de ville pour des cas cliniquement compatibles avec le chikungunya pour la semaine 18 (contre 23 140 en S17).
Depuis deux semaines, le nombre de passages aux urgences pour motif chikungunya était à la baisse : -7% entre S16 et S17 et -25% entre S17 (332 passages) et S18 (250 passages). Le nombre d'hospitalisation pour ce motif était également en baisse. Cette diminution concernait toutes les tranches d'âge
A ce jour le nombre de cas hospitalisé plus de 24h pour chikungunya est de 340. Le nourrissons de moins de 6 mois et les adultes âgés de 65 ans ou plus représentent la majorité des hospitalisation (un quart et 43% respectivement). Un facteur de risque de forme sévère lié à une comorbidité, à l’âge ou à un état de grossesse était présent dans 95% des cas. A ce jour, 66 cas graves (c’est-à-dire ayant présenté au moins une défaillance d’organe) (dont 36 adultes de plus de 65 ans avec comorbidités et 2 3nourrissons de moins de 3 mois) ont été signalés.
Depuis le début de l’année, 12 décès survenus entre les semaines 11 et 17 chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya. Vingt-huit autres décès sont actuellement en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya, dont un décès néonatal.
Rappelons qu'une campagne de vaccination a débuté le 7 avril 2025 à la Réunion et le 22 avril à Mayotte, mais que les autorités sanitaires ont retiré les personnes de 65 ans et plus des cibles de la campagne de vaccination contre le chikungunya avec le vaccin IXCHIQ (voit la nouvelle du 26 avril).
Dans l'hexagone, avec l’arrivée d’une météo plus clémente et propice à l’activité du moustique vecteur, le risque que des cas contaminés à La Réunion donnent lieu à l’installation d’une chaine de transmission autochtone du virus et donc à l’apparition de cas secondaires augmente.
2. DENGUE
La circulation de la dengue est actuellement basse sur l’île avec 16 cas confirmés autochtones (et 27 cas probables) depuis le début de l’année dispersés dans l’espace.
Depuis le mois d’Avril, un regroupement de 5 cas a été identifié dans le secteur de la Bretagne/ Sainte-Clotilde. Ce foyer actif de transmission appelle à la vigilance au vu des conditions météorologiques toujours propices à la circulation virale.