Philippines : six cas de morve signalés dans l'île de Siquijor ; deux malades sont décédés

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Aux Philippines, le ministère de la santé a confirmé des cas de morve dans trois des six municipalités de Siquijor : Larena, Siquijor et San Juan. Le Centre de développement sanitaire de la région des îles Negros du ministère de la santé des Philippines (DOH-NIR) a confirmé le 28 mai que deux personnes étaient décédées de la morve dans l'île de Siquijor.

Les deux victimes étaient de sexe masculin et avaient été hospitalisées dans un hôpital de Dumaguete City, au Negros Oriental. Ils présentaient , des comorbidités telles que l'hypertension et le diabète.

Le département de l'agriculture de la région de l'île de Negros (DA-NIR) a assuré le public qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter de la présence éventuelle de morve dans l'une de ses trois provinces.

Le directeur du DA-NIR, Jose Albert Barrogo, a indiqué que des techniciens agricoles avaient prélevé des échantillons de sang sur des animaux dans au moins trois villes la semaine dernière, après que des cas aient été signalés. « Une équipe de techniciens a prélevé des échantillons de sang sur des chèvres, des chevaux et d'autres animaux dans les zones de Siquijor considérées comme touchées par la morve du 20 au 23 mai et les a immédiatement envoyés pour des tests en laboratoire », a déclaré M. Barrogo. 

M. Barrogo a déclaré que tant que les résultats de laboratoire n'auront pas été publiés, il ne sera pas possible de décider des prochaines mesures à prendre pour résoudre le problème, notamment en ce qui concerne le déplacement des animaux à partir des zones touchées.

Rappels sur la morve

La morve (« glanders » en anglais) est une maladie infectieuse mortelle causée par la bactérie Burkholderia mallei, qui touche principalement les chevaux, ânes ou mulets. Une sensibilité à la maladie a également été démontrée chez les camélidés, les félidés sauvages, l’ours, le loup et le chien. Les carnivores peuvent être contaminés en mangeant de la viande infectée.

La morve est une maladie rare chez l’homme avec des cas observés chez les vétérinaires, les personnes en contact étroit avec les chevaux et le personnel de laboratoire. Outre les animaux présentant des signes cliniques de la maladie, les animaux infectés sans signes apparents de la maladie sont également un risque pour l’homme. L’homme est un hôte accidentel de la maladie et la transmission de la maladie d’homme à homme est rare.

Des cas sporadiques sont rapportés en Afrique, Asie, Moyen-Orient, Amérique centrale et du sud.

B. mallei se transmet par invasion directe de la peau abrasée ou lacérée, par inhalation avec dépôt dans les poumons profonds et par invasion bactérienne des muqueuses nasales, buccales et conjonctivales.

Les symptômes de la morve peuvent apparaître de quelques jours à quelques semaines après l'exposition. Les symptômes dépendent de l'endroit où la bactérie a pénétré dans l'organisme.

  • Infections cutanées : En quelques jours, des ulcères et des abcès cutanés peuvent se former à l'endroit où les bactéries ont pénétré dans la peau. Des adénopathies peuvent apparaître. La fièvre, les frissons, les maux de tête, la fatigue et les douleurs musculaires sont fréquents. Les infections peuvent se propager aux yeux en les frottant avec des doigts contaminés.
  • Infections pulmonaires : Les infections pulmonaires provoquent de la fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête, des douleurs thoraciques et de la toux. La pneumonie, les abcès pulmonaires et le liquide autour des poumons peuvent gêner la respiration.
  • Infections du sang : Les bactéries peuvent pénétrer dans le système sanguin à partir d'infections cutanées et pulmonaires. Une fois dans le sang, les bactéries peuvent se propager dans tout le corps. Cela provoque une infection très grave qui est généralement mortelle.
  • Infections à long terme : Si le traitement est retardé ou n'est pas efficace, la morve peut devenir une maladie chronique. Il peut s'agir de drainer des abcès dans les muscles des bras et des jambes et dans les organes internes.

La maladie a un taux de mortalité de 95 % pour les infections septicémiques non traitées et un taux de mortalité de 50 % pour les personnes traitées par antibiotique. La morve humaine est rare et on sait peu de choses sur les antibiotiques susceptibles d'être efficaces.

Source : Outbreak News Today, Philippine News Agency, Philippine Information Agency

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