Monkey Pox en République Démocratique du Congo

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Au 28 août 2012, 20 cas nouveaux cas de Monkey Pox (dont un décès) survenus lors de la semaine épidémiologique 31, ont été rapportés dans la province de l'Equateur en République démocratique du Congo (RDC), au nord-ouest du pays. Ce qui porte le nombre de cas à 727 dont 15 décès déjà enregistrés depuis le début de l'année 2012. Les zones les plus touchées sont Ndage (107 cas/1 décès), Yambuku (106 cas/0 décès), Djolu (70 cas/0 décès) et Iboko (57 cas/1 décès).

L'orthopoxvirose simienne ou Monkey Pox est une zoonose sporadique due à un orthopoxvirus qui sévit dans le centre de l'Afrique tropicale où elle a été découverte en 1959. En 1970, le premier cas humain a été décrit en RDC. Le virus enzootique dans les forêts ombrophiles d'Afrique centrale et occidentale peut se transmettre à l'homme, causant un syndrome dont les manifestations cliniques sont analogues à celles de la variole (éruption pustuleuse, fièvre, symptômes respiratoires entraînant parfois la mort). La maladie est grave : 1 à 10 % des malades en meurent en Afrique). Elle peut être confondue avec la variole, et le diagnostic différentiel clinique n'existe pas. Seule l'analyse en laboratoire peut confirmer le Monkey pox. On suppose que la transmission se fait par contact direct ou indirect avec des rongeurs sauvages.

La létalité chez l'homme est estimée entre 1 à 10 %. Depuis les années 1970, des épidémies ont été régulièrement décrites en Afrique, notamment en RDC et en République du Congo (Brazzaville). Depuis les années 2000, le nombre d'épidémies signalées en Afrique est en augmentation (entre 20 et 300 cas / an): l'interruption de la vaccination antivariolique qui assurait une protection croisée contre le Monkey pox contribue très probablement à cette recrudescence du nombre de cas.

Pour 2012, le nombre de cas rapporté illustre une épidémie de large ampleur. L'extension de celle-ci à l'intérieur de la RDC et à la République du Congo voisine est possible. La situation doit être suivie avec attention et notamment son éventuelle extension aux zones urbaines.

Source: Institut de veille sanitaire, Bulletin hebdomadaire international n°362 du 20 au 28 aout 2012.