Aluminium contenu dans les vaccins : l'OMS conclut à l'absence de danger

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Le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS), créé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour « traiter en toute indépendance et avec la rigueur scientifique voulue des problèmes de sécurité vaccinale pouvant avoir une importance mondiale », a tenu sa 26ème réunion les 6 et 7 juin derniers. Plusieurs questions spécifiques ont été abordées à cette occasion. En particulier, le Comité s'est penché sur les risques potentiels associés à la présence de thiomersal* (éthylmercure, dérivé mercuriel utilisé comme conservateur) et d'adjuvants à base d'aluminium dans de nombreux vaccins. Pour l'un et l'autre produit, une revue des études disponibles a permis de conclure à une absence de danger des doses normalement administrées avec les vaccins, y compris chez les nourrissons. La poursuite des travaux sur la pharmacocinétique de l'aluminium entrant dans la composition des vaccins est toutefois encouragée.

L'innocuité des vaccins administrés en cours de grossesse ou d'allaitement a également fait l'objet d'un examen. Le cas du vaccin antigrippal a surtout été étudié. L'analyse des études parues a fait ressortir l'absence de tout effet négatif sur la grossesse et le fœtus, avec au contraire la possibilité d'effets positifs s'étendant à l'enfant (réduction du risque de petit poids de naissance et de celui de pneumonie grippale du jeune enfant).

Enfin, le Comité s'est intéressé à l'amélioration du suivi des manifestations post-vaccinales indésirables (MAPI). Pour cela, il a amélioré un aide-mémoire publié en 2005, qui propose une méthodologie simple et adaptable à des pays disposant de ressources très différentes. Cette amélioration doit être poursuivie. L'examen des variables recueillies pour le suivi des MAPI a par ailleurs révélé que la spécificité des outils dédiés à la surveillance vaccinale devait être accrue. Un groupe de travail a été chargé de mettre au point un outil informatique « VacciFlow » prenant en compte ces spécificités, développé sur le modèle de celui utilisé pour la notification des présomptions de réactions médicamenteuses (VigiFlow).

Source : Organisation mondiale de la santé.

* En France, les vaccinsutilisésactuellement ne contiennent plus de thiomersal, à l'exception du vaccin SPIROLEPT®, qui confère une protection contre la leptospirose.

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