Virus West-Nile : l’année 2012 a été marquée par la progression des cas aux USA

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Comme chaque année, les Centers for Disease Prevention and Control (CDC) viennent de rendre publics les résultats de la surveillance du virus West-Nile mise en place aux Etats-Unis depuis que ce virus a émergé sur le continent nord-américain en 1999. Ces résultats sont inquiétants. Alors que les années précédentes montraient une tendance à la diminution du nombre de cas humains, 5.674 cas ont été confirmés en 2012, et 286 ont évolué vers le décès des patients. A lui seul, le Texas a enregistré 33 % des cas. Ces chiffres font de 2012 la deuxième plus mauvaise année, après 2003, depuis que le virus a été détecté sur le territoire des Etats-Unis. Ils indiquent que le virus est implanté dans tous les états, où il est détecté à la fois sur des cas humains, chez des animaux et dans les moustiques qui en assurent la transmission, et qu'il conserve un pouvoir pathogène élevé : 51 % des cas humains cliniquement apparents montrent une atteinte neurologique, qui peut évoluer vers le décès ou laisser des séquelles définitives.

Les CDC ont cherché à identifier ce qui pouvait expliquer cette reprise de l'épidémie. Les facteurs apparaissent multiples et complexes, mais différentes études, dont celle menée en Europe (Paz et coll.), indiquent que l'élévation des températures estivales semble déterminante. Il n'y a toujours pas de vaccin anti-virus West-Nile pour un usage chez l'homme, et la protection contre les piqûres de moustiques reste la seule prévention.

Sources

  • CDC, ProMed (digest N° 243, 15 mai 2013).
  • Paz S, Malkinson D, Green MS, Tsioni G, Papa A, Danis K, Sirbu A, Ceianu C, Katalin K, Ferenczi E, Zeller H, Semenza JC. Permissive summer temperatures of the 2010 European West Nile fever upsurge. PLoS One. 2013;8(2):e56398.