Saison épidémique 2013 dans la ceinture africaine de la méningite
Du 1 janvier au 12 mai 2013 (semaine épidémiologique 19), 9 249 cas suspects de méningite, dont 857 mortels, soit un taux de létalité de 9,3%, ont été signalés dans 18 des 19 pays africains sous surveillance renforcée de la méningite (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, la République centrafricaine, Tchad, Côte d'Ivoire, République démocratique du Congo, Éthiopie, la Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan du Sud, Soudan et Togo).
Le nombre de cas signalés jusqu'à présent est le plus bas enregistré pendant la saison épidémique de ces dix dernières années.
Des foyers de la maladie méningococcique ont été confirmés en Guinée (404 cas suspects, 38 décès) et au Sud-Soudan (196 cas suspects, 13 décès), et des épidémies de méningite ont été signalés au Bénin (1 district), Burkina Faso (1 district) et le Nigéria (3 districts). Ces épidémies ont été de courte durée, et la prédominance des bactéries Neisseria meningitidis n'a pas été confirmée.
Les ministères de la santé des régions touchées ont mis en place une série de mesures de prévention et de contrôle qui comprennent le renforcement de la surveillance, la gestion des cas et la sensibilisation de la population.
La diminution du nombre de cas de méningite signalés au cours de la période considérée est liée à la mise en place progressive du vaccin conjugué méningocoque A, Menafrivac, depuis 2010.
Ces trois dernières années, dans 10 pays de la ceinture de la méningite, l'introduction de ce premier vaccin contre le méningocoque disponible à des fins préventives en Afrique a permis à la vaccination de plus de 100 millions de personnes.
La réduction de l'activité épidémique observée cette année, apporte la preuve que l'introduction de ce vaccin, devrait permettre l'élimination des épidémies de méningite à Neisseria meningitis A, qui est la principale cause de la maladie en Afrique.
Étant donné que les épidémies à grande échelle dans la ceinture africaine de la méningite semblent se produire dans les vagues de 4 à 10 ans, la surveillance reste essentielle.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) continue de suivre la situation épidémiologique de près, en collaboration avec ses partenaires et les ministères de la santé dans les pays touchés.
Source : Organisation mondiale de la santé (OMS).