Suède : infections gonococciques en augmentation.
L'institut suédois de contrôle des maladies transmissibles a constaté une nette augmentation des cas d'infection à gonocoques (Neisseria gonorrhoeae) dans la population suédoise : de 951 en 2011, ils sont passés à 1098 en 2012. Cette observation doit être tempérée par le fait que les jeunes Suédois des deux sexes, population la plus touchée, font de plus en plus spontanément et facilement pratiquer des tests de dépistage des infections sexuellement transmissibles. Ce comportement peut avoir contribué à provoquer une augmentation qui ne serait qu'apparente. Toutefois, les gonocoques isolés sont de plus en plus souvent résistants aux antibiotiques, ce qui pourrait effectivement corréler avec une recrudescence des cas.
Une tendance comparable est en fait observée dans de nombreux pays et a fait l'objet de recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (aide mémoire N° 110, mai 2013). Si les infections gonococciques peuvent en elles-mêmes avoir des conséquences sérieuses (évolution parfois asymptomatique avec risque de stérilité chez la femme), la non utilisation de protections lors des rapports sexuels peut avoir des conséquences plus graves encore (transmission de la syphilis, de l'hépatite B, du VIH).
Sources :
- ProMED digest, 19 juin 2013, N° 322.
- Aide mémoire n° 110 de l'OMS.