Encéphalite japonaise : point de situation en Asie

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Le virus de l'encéphalite japonaise est l'une des principales causes d'encéphalite en Asie et on estime qu'il est responsable d'environ 67900 cas annuel. Il existe un risque de transmission du virus de l'encéphalite japonaise dans 24 États Membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : Australie, Bangladesh, Bhoutan, Birmanie, Brunei, Cambodge, Chine, Corée, Corée du Nord, Inde, Indonésie, Japon, Laos, Malaisie, Népal, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines, Russie, Singapour, Sri Lanka, Thaïlande, Timor Oriental, Vietnam. En 2012, 18 (75%) des 24 pays, dans lesquels le risque de transmission du virus de l'encéphalite japonaise existe dans certaines régions, avaient mis en place au moins certaines activités de surveillance de la maladie, et 11 (46%) s'étaient dotés d'un programme de vaccination.

L'encéphalite japonaise, transmise par un moustique, a un taux de létalité de 20 à 30% et des séquelles neurologiques ou psychiatriques chez 30 à 50% des survivants. Le virus de l'encéphalite japonaise est transmis dans le cadre d'un cycle enzootique faisant intervenir des moustiques et des hôtes vertébrés amplificateurs, principalement des porcs et des échassiers. Les hommes sont des hôtes accidentels dans le cycle de transmission du virus de l'encéphalite japonaise. Dans les régions d'endémie, l'encéphalite japonaise touche principalement les enfants âgés de ≤15 ans et le risque est le plus élevé dans les zones rurales agricoles.

Il n'existe pas de traitement spécifique de l'encéphalite japonaise. Bien que l'utilisation d'insecticides et les progrès des pratiques agricoles (élevages porcins centralisés, par exemple) puissent contribuer à une réduction de l'incidence de la maladie. L'OMS recommande d'étendre la vaccination contre l'encéphalite japonaise à toutes les zones où cette maladie représente un problème de santé publique. Une vaccination préventive peut être proposée aux voyageurs à destination de ces pays, l'indication sera discutée lors d'une consultation avant d'entreprendre le voyage, en fonction des risques (voyages en zone agricole humide). Des informations sont disponibles sur les sites www.jevoyage.net et www.mesvaccins.net.

Source : Organisation mondiale de la santé (OMS), Relevé épidémiologique hebdomadaire n°34 du 23 août 2013.