Chlamydiose aviaire en Polynésie française
Le service du développement rural du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de l'élevage et du développement des archipels de la Polynésie française a notifié le 10 octobre 2013 à l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) la survenue entre le 13 mars et le 8 octobre 2013 de 2 foyers de chlamydiose à Chlamydophila psittaci chez des pigeons biset (Columba livia). Le premier foyer a touché au mois de mars des pigeons sauvages (5 cas sur 30 pigeons) se nourrissant sur le centre d'enfouissement technique de Paihoro (Taravao) à Taiarapu-est, sur l'île de Tahiti. Le deuxième foyer a été signalé au mois de mai : la bactérie a été identifiée chez un pigeon sauvage dans la zone côtière de Paea, sur l'île de Tahiti. Le diagnostic a été confirmé par le laboratoire de santé animale de Maisons-Alfort (Laboratoire national français de référence pour la chlamydiose aviaire).
Une enquête a été menée sur l'île de Tahiti dans l'avifaune sauvage sur 4 espèces d'oiseaux sauvages (365 animaux prélevés). Chlamydophilla psittaci n'a été détecté que chez le pigeon biset. L'expédition de colubridés, psittacidés et anatidés de Tahiti vers les autres iles a été suspendue.
L'espèce bactérienne _Chlamydophilla psittaci_peut se transmettre à l'homme par inhalation de poussières contaminées par les déjections d'oiseaux infectés, ou suite à une morsure (de perroquet par exemple). Elle provoque alors une chlamydiose ou psittacose comportant une maladie souvent bénigne (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires) avec des formes aggravées (pneumopathie atypique) si un traitement antibiotique n'est pas prescrit.
Les professions avicoles (éleveurs, transporteurs ou vendeurs d'oiseaux, vétérinaires...) sont les plus exposées à cette infection.
Source : Organisation mondiale de la santé animale (OIE).