Nouveaux cas d’infections graves à méningocoque C en Aquitaine

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Cas survenus récemment

Trois cas récents d'infection invasive à méningocoque C (méningite ou septicémie) viennent d'être notifiés à la Cellule d'investigation régionale épidémiologique (CIRE). Il s'agit de cas survenus dans la région de Sarlat, en Dordogne, concernant deux adultes et un nourrisson de 8 mois. Alors que le pronostic vital des patients n'est plus engagé, le nourrisson va garder de lourdes séquelles de son infection en raison de la survenue d'un tableau gravissime de septicémie et d'un purpura ayant entraîné des amputations.

Aucun des trois cas n'est lié entre eux sur le plan épidémiologique (mode de transmission, type de la souche bactérienne).

Infections invasives à méningocoque C

L'incidence moyenne des infections invasives à méningocoque C en 2012 est de 0,15 pour 100.000 habitants au niveau national. Il s'agit d'infections évoluant de manière cyclique avec la survenue d'un petit nombre de cas en grappe. Les personnes les plus à risque de présenter une infection invasive à méningocoque C sont les très jeunes enfants ainsi que les adolescents et jeunes adultes .

Stratégie vaccinale relative aux infections invasives à méningocoque C en France

Depuis 2010, la vaccination systématique des nourrissons âgés de 12 à 24 mois est recommandée en France selon un schéma vaccinal à une dose d'un vaccin monovalent C conjugué (1).

La personne vaccinée est protégée à titre individuel contre les infections à méningocoque. De plus, elle a aussi moins de risques d'être colonisée par le méningocoque au niveau de sa gorge. Par conséquent, le vaccin évite la transmission du méningocoque dans l'entourage de la personne vaccinée. Afin de développer une immunité de groupe, qui permet de protéger les personnes non vaccinées, dont les nourrissons âgés de moins de 12 mois, une stratégie dite "de rattrapage" a été mise en place avec une extension de la vaccination anti-méningocoque C jusqu'à l'âge de 24 ans révolus. Or cette immunité de groupe repose avant tout sur une couverture vaccinale élevée. Selon le rapport publié par l'Institut de veille sanitaire en novembre 2012, la couverture vaccinale contre le méningocoque C est insuffisante (45,7 % en 2009 chez les enfants âgés de 12 à 24 mois et inférieure à 2 % chez les adultes âgés de 18 ans et plus).

Sans alerter la population, comme le souligne les autorités sanitaires régionales, l'ARS Aquitaine et la CIRE d'Aquitaine, ces cas montrent le bénéfice important de la vaccination contre les infections invasives à méningocoque C, efficace dans 90 % des cas.

L'utilisation du carnet de vaccination électronique sur le site Mesvaccins.net permet à chacun d'enregistrer son historique vaccinal et de savoir si une mise à jour de ses vaccinations est nécessaire. Le système de rappel automatique pour une prochaine échéance vaccinale est une aide précieuse.

Références

  1. BEH 2013, calendrier des vaccinations et les recommandations vaccinales 2013 selon l'avis du Haut Conseil de la santé publique.
  2. Rapport de l'institut de veille sanitaire sur la mesure de la couverture vaccinale.