Etats-Unis, la vaccination des adultes butte sur un problème de stockage !

mesvaccins.net

Une équipe dirigée par L.P. Hurley a mené une étude auprès de 607 médecins de famille et internistes à la recherche des facteurs responsables de l'insuffisance de la couverture vaccinale de la population adulte américaine.

L'enquête a été menée entre Mars et Juin 2012. Les taux de réponse étaient de 79 % (352/443) pour internistes généralistes et 62 % (255/409) pour les médecins de famille.

Plus de 30.000 personnes, dont 95 % d'adultes, meurent chaque année aux USA d'une maladie à prévention vaccinale, en majorité de la grippe. Selon des estimations récentes, seuls 65% des sujets de plus de 65 ans seraient vaccinés efficacement contre la grippe, moins de 62 % contre le pneumocoque. Parmi les sujets plus jeunes, âgés de 19 à 64 ans mais à haut risque, seuls 20 % sont vaccinés contre ce germe.

L'étude a montré :

  • qu'environ 30 % seulement des médecins ayant répondu au questionnaire contrôlaient le statut vaccinal de leurs patients à chaque visite, alors qu'ils sont quasiment unanimes à reconnaitre que ce contrôle relève de leur responsabilité.
  • Huit pour cent des internistes et 36% des médecins de famille utilisaient régulièrement un système d'information sur les vaccinations.
  • Mais ce qui est apparu comme l'obstacle le plus important à une vaccination conforme aux recommandations était la difficulté, pour les médecins, à stocker chez eux les 11 vaccins recommandés chez l'adulte. Cette difficulté était d'ordre essentiellement financier ; elle était mise en avant de façon variable selon la région d'exercice et le type de clientèle, et elle se portait préférentiellement sur les vaccins contre les hépatites, les vaccins de rattrapage (papillomavirus, rougeole, oreillons, rubéole, varicelle et méningocoque) et le vaccin contre le zona.
  • Seuls 31 % des médecins de famille et 20 % des internistes ont déclaré disposer des 11 vaccins à leur cabinet.
  • La situation financière de leurs patients pouvait également jouer un rôle : si leur couverture sociale était insuffisante, les médecins avaient tendance à les adresser à leurs confrères ou au pharmacien…

L'échantillon de médecins étudié pourrait toutefois manquer de représentativité.

Source: Medscape.

Pages associées