Première réunion du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international sur le virus Zika

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Le 1er février 2016, le Comité d'urgence du Règlement sanitaire international a indiqué que la récente grappe de cas de microcéphalie et d'autres troubles neurologiques rapportés au Brésil, à la suite d'un cluster similaire en Polynésie française en 2014, constitue une urgence de santé publique de portée internationale.

Le Comité a émis les conseils suivants pour la surveillance de la microcéphalie et d'autres troubles neurologiques :

  • La surveillance de la microcéphalie et du syndrome de Guillain-Barre devrait être normalisé et amélioré, en particulier dans les zones connues de transmission du virus Zika et les zones à risque d'une telle transmission.
  • Les recherches sur l'étiologie de nouvelles grappes de microcéphalie et d'autres troubles neurologiques devrait être intensifiée afin de déterminer s'il y a un lien causal avec le virus et ou d'autres facteurs ou co-facteurs.
  • Le Comité souligne l'importance des mesures agressives pour réduire l'infection par le virus Zika, en particulier chez les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer.

Par mesure de précaution, le Comité a formulé les recommandations suivantes :

- Transmission du virus Zika

  • La surveillance de l'infection par le virus Zika devrait être renforcée, avec la diffusion de définitions et de diagnostic de cas standard pour les zones à risque.
  • Le développement de nouveaux diagnostics d'infection par le virus Zika devrait être une priorité pour faciliter les mesures de surveillance et de contrôle.
  • La communication sur les risques de l'infection et les mesures de protection personnelles anti vectorielles devrait être renforcée.
  • Des mesures de lutte anti vectorielle et mesures de protection personnelle appropriées devraient être promues et mises en œuvre de manière agressive pour réduire le risque d'exposition au virus.
  • Une attention particulière devrait être accordée à s'assurer que les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes puissent disposer de l'information et le matériel nécessaires pour réduire le risque d'exposition.
  • Les femmes enceintes qui ont été exposées au virus Zika devraient être conseillées et suivies pendant la grossesse sur la base des meilleures informations disponibles et la pratique et les politiques nationales.

- Mesures à long terme

  • Les efforts de recherche et de développement appropriées devraient être intensifiés dans les domaines des vaccins, de la thérapeutique et du diagnostic.
  • Dans les zones de transmission du virus Zika des mesures devraient être prises pour faire face à l'augmentation potentielle des syndromes neurologiques et ou des malformations congénitales.

- Mesures concernant les voyages

  • Il ne devrait y avoir aucune restriction sur les voyages ou le commerce avec les pays, les régions et ou territoires où il existe une transmission du virus Zika.
  • Les voyageurs vers les zones où il existe une transmission du virus Zika devraient avoir un maximum de conseils à jour sur les risques potentiels et les mesures appropriées pour réduire la possibilité d'exposition aux piqûres de moustiques.
  • Les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé concernant la désinsectisation des aéronefs et des aéroports devraient être mises en œuvre.

- Le partage des données

  • Les autorités nationales devraient assurer la communication et le partage de l'information d'une importance de santé publique, rapide et en temps opportun, appropriés à cette urgence de santé publique de portée internationale.
  • Les données cliniques virologiques et épidémiologiques liés à l'augmentation des taux de microcéphalie et ou de syndrome de Guillain-Barré, et la transmission du virus, devraient être partagés rapidement avec l'Organisation mondiale de la santé pour faciliter la compréhension internationale des ces événements, pour guider le soutien international aux efforts de contrôle, et de prioriser davantage recherche et développement de produits.

Basé sur cet avis, le Directeur général a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale le 1er Février 2016. Le Directeur général approuve l'avis du Comité et les a émis des recommandations temporaires en vertu du Règlement sanitaire international (2005).

Source : Organisation mondiale de la santé.

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