Augmentation de l’incidence de la leishmaniose dans le département de Tolima en Colombie

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En Colombie, les autorités sanitaires du département de Tolima situé dans la zone andine, dans le centre ouest du pays, ont signalé une augmentation au cours des dernières semaines des cas de leishmaniose dans plusieurs localités de la municipalité de Planadas. Le cas le plus récent est un homme âgé de 48 ans du village de Las Lomas qui est décédé le 22 mars 2016. Selon un rapport des autorités la leishmaniose s'est répandue depuis 3 ans dans plusieurs villages de la région.

La leishmaniose, qu'elle soit viscérale ou cutanée, est endémique en Colombie.

Les leishmanioses sont des parasitoses dont l'agent pathogène est un protozoaire flagellé du genre Leishmania. Il s'agit d'une zoonose, transmise de vertèbré à vertèbré par un moucheron hématophage, le phlébotome. Les phlébotomes piquent surtout le soir et la nuit par temps calme. Leur gîte est constitué par les anfractuosités de murs et de terriers où ils se gorgent sur des mammifères pouvant constituer le réservoir pour certaines espèces de leishmanies.

Parmi les leishmanioses cutanée on distingue 2 formes :

Les leishmanioses cutanées où la lésion élémentaire est un nodule non ulcéré de petite taille. Puis les nodules deviennent très nombreux et disséminés sur l'ensemble du corps qui deviennent confluents et forment de larges plaques infiltrées. L'aspect du malade s'apparente à celui d'un lépreux lépromateux, notamment au niveau du visage (aspect léonin).

Les leishmanioses cutanéo-muqueuses qui évolue en deux temps : la lésion cutanée initiale pouvant être ultérieurement suivie par une atteinte muqueuse secondaire qui débute à la muqueuse nasale avec un granulome qui siège souvent à la partie antérieure de la cloison nasale, rapidement envahie et détruite. La perforation qui en résulte est considérée comme un symptôme quasi pathognomonique de leishmaniose cutanéo-muqueuse.

Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres de phlébotome. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle :

  • Port de vêtements couvrants.
  • Répulsifs anti-moustiques, contenant du DEET, sur la peau découverte.
  • Vêtements et moustiquaire imprégnés d'insecticide pour la sieste et la nuit.
  • Pulvérisations domiciliaires et péridomiciliaires de pyréthrinoïdes de synthèse.
  • Les personnes qui utilisent un écran solaire doivent appliquer le répulsif 20 minutes après l'écran solaire.

Source : Promed.