La fièvre jaune sur le continent sud-américain : situation en septembre 2016
En Amérique Latine, à la fin août 2016, trois pays avaient notifié des cas de fièvre jaune : le Brésil, la Colombie et le Pérou.
Le Brésil :
- Depuis le début de l'année 3 cas de fièvre jaune, dont 2 cas autochtones et 1 cas importé d'Angola ont été notifiés. Les cas autochtones proviennent de l'État de São Paulo à Bady Bassit et de l'État de Goiás.
En Colombie :
- Depuis le début de l'année 17 cas de fièvre jaune ont été notifiés (5 confirmés en laboratoire et 12 probables). Sur l'ensemble des cas, 82% sont des hommes (14 cas) et 47% du total (8 cas) ont entre 25 à 29 ans.
- Le cas de la fièvre jaune confirmée dans le département de Vaupés est le premier cas documenté de fièvre jaune dans ce département.
- Compte tenu de la confirmation des cas dans le département de Vichada (en bordure de la Bolivie), ainsi que dans le département de Choco (à la frontière du Panama) il y a un risque de circulation du virus dans ces deux pays limitrophes, en particulier dans les zones présentant le même ecosysteme.
- Entre avril et mai 2016, dans le département du département du Meta des épizooties chez les primates non humains sont mises en évidence. La municipalité de La Macarena est une région caractérisée par un afflux important de touristes étrangers et nationaux.
Au Pérou :
- Depuis le début de l'année 85 cas de fièvre jaune ont été notifiés, dont 62 confirmés et 23 classés comme probables.
- Sur les 25 départements du Pérou, des cas ont été signalés dans 8 départements, dont la province de Junin qui a enregistré le plus grand nombre de cas confirmés et probables (57 cas). L'épidémie de fièvre jaune de brousse à Junin est limitée à 11 districts des provinces de Chanchamayo et Satipo. Les cas ont été enregistrés surtout chez les jeunes adultes et les personnes économiquement actives, entre les âges de 25 à 49 ans. La majorité des cas sont des agriculteurs, des mineurs clandestins, et des personnes ayant voyagé en zone forestière.
La fièvre jaune est une maladie virale transmise par un moustique infecté du genre Aedes aegypti.
Bien que la plupart des cas soient asymptomatiques et passent inaperçus, le virus provoque parfois une pathologie aiguë, qui se déroule en deux phases. La première associe les signes suivants : fièvre, douleurs musculaires, céphalées, frissons, anorexie, nausées et/ou vomissements, souvent avec bradycardie. Environ 15 % des cas évoluent vers une deuxième phase au bout de quelques jours, avec résurgence de la fièvre, développement d'une jaunisse, douleurs abdominales, vomissements et manifestations hémorragiques ; la moitié de ces malades meurent 10 à 14 jours après le début de la maladie.
Le virus de la fièvre jaune est endémique dans certaines zones tropicales d'Afrique et d'Amérique centrale et australe. Le nombre des épidémies a augmenté depuis le début des années 80. D'autres pays sont considérés comme exposés au risque d'introduction de la fièvre jaune en raison de la présence du vecteur et de primates pouvant constituer des hôtes (y compris en Asie, où la fièvre jaune n'a jamais été signalée).
La vaccination contre la fièvre jaune est indispensable pour un séjour dans une zone endémique (régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud), même en l'absence d'obligation administrative. Le vaccin contre la fièvre jaune (ou vaccin amaril) est un vaccin à virus vivant atténué, disponible uniquement dans les centres agréés de vaccinations internationales.
La durée de la protection conférée par la vaccination contre la fièvre jaune et la validité du certificat de vaccination correspondant sont étendues à la vie entière du sujet vacciné. L'amendement à l'annexe 7 du Règlement sanitaire international 2005 prend effet et liera tous les États Parties au Règlement sanitaire international à compter du 11 juillet 2016.
Par conséquent, à compter du 11 juillet 2016, aucun État Partie ne peut exiger des voyageurs internationaux, pour les certificats existants ou nouveaux, la revaccination ou une dose de rappel de vaccin antiamaril comme condition d'entrée, quelle que soit la date à laquelle le certificat international de vaccination a été délivré initialement.
La validité à vie de ces certificats s'applique automatiquement aux certificats délivrés après le 11 juillet 2016 ainsi qu'aux certificats délivrés antérieurement.
Attention : dans certaines situations, le haut Conseil de la Santé Publique recommande l'administration d'une seconde dose de vaccin (femmes enceintes, enfants de moins de deux ans, personnes immunodéprimés et celles vivant avec le VIH).
La Vaccination doit être pratiquée au moins 10 jours avant le départ.
Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.
Source : Pan American Health Organisation (PAHO) / World Health Organisation (WHO).