Situation épidémiologique du choléra, le 25 septembre 2017, au Yémen

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Au Yémen, au 25 septembre 2017, en moins de 5 mois, les autorités sanitaires ont notifié 725 488 des cas présumés de choléra dont 2 110 décès.

L'épidémie touche dans 22 des 23 gouvernorats du pays, et l'évolution est disparate selon les zones. Quelques 2% de la population yéménite sont concernés.

La dégradation du niveau d'hygiène, de l'état sanitaire des populations et en particulier nutritionnel dû aux conflits a permis sa résurgence et la prolifération de cette pathologie jusqu'alors circonscrite.

Les réseaux d'eau potable ont été détruits ou ne sont plus entretenus depuis longtemps.

Les personnels, qui ne percevaient plus leur salaire depuis un an, ont arrêté de travailler.

Dans les villages, la population utilise l'eau des rivières et des puits, qui est facilement contaminée par les excréments, surtout avec la saison des pluies.

Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l'espèce Vibrio cholerae. La maladie résulte de l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions sécrètent la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection.

L'incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. La période d'incubation courte augmente le caractère potentiellement explosif des épidémies. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.

Le risque de choléra est très faible pour le voyageur et le vaccin contre la choléra n'est conseillé que dans des cas très spécifiques, pris en compte par le système expert de MesVaccins.net et Medecinedesvoyages.net. Il est conseillé de :

  • Se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon, en particulier avant toute prise alimentaire ;
  • Éviter l'usage des serviettes collectives ;
  • Ne manger que des aliments cuits ;
  • Éviter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits ;
  • Peler soigneusement, à défaut cuire ou désinfecter les fruits et légumes ;
  • Ne boire que de l'eau minérale en bouteille capsulée ou de l'eau traitée (par chloration, par Troclosène sodique ou par ébullition) ;
  • Ne pas consommer de glaçons, de crèmes glacées ou sorbets en vente publique.

Source : Promed.