Évolution de l'épidémie de choléra au Yémen en comparaison à l'épidémie d'Haïti

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En Haïti, en mai 2017, depuis le début de l'épidémie de choléra en octobre 2010, quelques mois après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, 800 665 cas ont été notifiés, dont 9 480 décès.

Au Yémen, depuis le 27 avril 2017 jusqu'au 17 octobre 2017, le Yémen a enregistré 845 912 cas et 2 170 décès en moins de six mois. Bien qu'elle semble avoir quelque peu ralenti, c'est encore 63 370 cas dont 31 décès depuis le début du mois d'octobre.

L'épidémie a rapidement dépassé Haïti comme la plus importante depuis la mise en place de relevés épidémiologiques modernes en 1949.

Les experts pensent qu'elle atteindra un million de cas d'ici la fin de l'année, dont au moins 600 000 cas chez les enfants.

Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l'espèce Vibrio cholerae. La maladie résulte de l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions sécrètent la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection.

L'incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. La période d'incubation courte augmente le caractère potentiellement explosif des épidémies. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.

Le risque de choléra est très faible pour le voyageur et le vaccin contre la choléra n'est conseillé que dans des cas très spécifiques, pris en compte par le système expert de MesVaccins.net et Medecinedesvoyages.net. Il est conseillé de :

  • Se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon, en particulier avant toute prise alimentaire ;
  • Éviter l'usage des serviettes collectives ;
  • Ne manger que des aliments cuits ;
  • Éviter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits ;
  • Peler soigneusement, à défaut cuire ou désinfecter les fruits et légumes ;
  • Ne boire que de l'eau minérale en bouteille capsulée ou de l'eau traitée (par chloration, par Troclosène sodique ou par ébullition) ;
  • Ne pas consommer de glaçons, de crèmes glacées ou sorbets en vente publique.

Source : Outbreak News Today.