Le point sur le choléra en Afrique de l’Est

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Plusieurs pays de l'Afrique de l'Est continuent de notifier des cas de choléra :

En Tanzanie :

Le 5 novembre 2017 , la Tanzanie avait notifié 3 348 cas de choléra, dont 52 décès (létalité 1,6%). L'île de Zanzibar continue de ne signaler aucun cas de choléra et de décès depuis 16 semaines, le dernier cas signalé était 11 juillet.

Dans le district de Kyela, un des 7 districts de la région de Mbeya au sud-ouest une épidémie de choléra a tué une personne et 24 autres ont été hospitalisés selon une déclaration du 26 novembre 2017 des autorités sanitaires. Les rassemblements et réunions ont été interdits dans le district.

En Zambie :

Depuis 4 octobre au 9 novembre 2017 , les autorités sanitaires ont notifié une flambée de 135 cas de choléra (95 cas biologiquement confirmés) dont trois décès (létalité 2,2% ). Quinze communes du district de Lusaka ont été touchées

Selon d'autres sources du ministère de la santé 298 cas de choléra ont été notifiés, 46 cas sont en cours de traitement et 4 personnes sont décédées. Les cas proviennent de Kanyama, du quartier Chipata et du marché de Soweto.

Au Soudan du Sud :

Depuis le début de l'épidémie en juin 2016 au 17 novembre 2017, les autorités sanitaires ont notifié 21 097 cas suspects, dont 418 décès (létalité 2%).

Parmi ceux-ci, 1 585 ont été confirmés. Cela représente une augmentation de 529 cas et 40 décès depuis le précédent rapport du 13 octobre 2017. La transmission du choléra a continué de décliner à l'échelle nationale et reste maintenant dans seulement trois comtés (Juba, Budi et Fangak).

Au Kenya :

Le 4 novembre 2017, les autorités sanitaires ont notifié 3518 cas, dont 66 décès (létalité 1,8%). Sept comtés notifient des foyers actifs : Nairobi, Kajiado, Garissa, Embu, Kirinyaga, Muranga et Turkana. Cela représente une augmentation de 522 cas et onze décès depuis le 13 octobre 2017.

Rappels sur le choléra :

Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l'espèce Vibrio cholerae. La maladie résulte de l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions sécrètent la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection.

L'incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. La période d'incubation courte augmente le caractère potentiellement explosif des épidémies. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.

Le risque de choléra est très faible pour le voyageur et le vaccin contre la choléra n'est conseillé que dans des cas très spécifiques, pris en compte par le système expert de MesVaccins.net et Medecinedesvoyages.net. Il est conseillé de :

  • Se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon, en particulier avant toute prise alimentaire ;
  • Éviter l'usage des serviettes collectives ;
  • Ne manger que des aliments cuits ;
  • Éviter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits ;
  • Peler soigneusement, à défaut cuire ou désinfecter les fruits et légumes ;
  • Ne boire que de l'eau minérale en bouteille capsulée ou de l'eau traitée (par chloration, par Troclosène sodique ou par ébullition) ;
  • Ne pas consommer de glaçons, de crèmes glacées ou sorbets en vente publique.

Source : Promed ; European Centre for Disease Prevention and Control.