Situation de la rougeole en Europe

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Entre janvier 2017 et le 5 février 2018, 37 décès liés à la rougeole ont été notifiés en Roumanie (26 cas), en Italie (4 cas), en Grèce (2 cas), en Bulgarie (1 cas), en Allemagne (1 cas), au Portugal (1 cas), en France (1 cas) et en Espagne (1 cas).

De nouveaux foyers de rougeole ont été signalés dans plusieurs pays européens.

En Bulgarie, un cas de rougeole a été notifié en janvier 2018. En 2017, 166 cas ont été notifiés.

En 
France, entre le 1er novembre 2017 et le 24 janvier 2018, 115 cas de rougeole, dont 32 hospitalisations ont été notifiées, de région de Bordeaux.

En Allemagne, sept cas de rougeole ont été notifiés en 2018, en date du 25 janvier. Au cours de la même période en 2017, deux cas ont été signalés. En 2017, l'Allemagne a signalé 919 cas.

En Grèce, depuis le début de l'épidémie mai 2017, la Grèce rapporte 1 362 cas de rougeole dont deux décès. La confirmation en laboratoire est apportée pour 775 cas. La plupart des cas se produisent en Grèce du Sud chez les jeunes enfants Roms, ainsi que les adultes grecs.

En Hongrie, un cas de rougeole a été notifié en janvier 2018. En 2017, la Hongrie a notifié 105 cas de rougeole, contre aucun en 2016.


En Irlande, 11 cas sont notifiés en janvier 2018. En 2017, entre octobre et décembre, deux foyers à Dublin et du Nord-Est de l'Irlande ont donné lieu à 22 cas confirmés de rougeole. En 2016, l'Irlande a notifié 43 cas de rougeole.

En Italie, 4 991 cas de rougeole, dont quatre décès ont été notifiés en 2017. En 2016, il y avait 862 cas et en 2015, 258 cas de rougeole notifiés.

La Lettonie, 11 cas, biologiquement confirmés, ont été notifiés entre le 29 décembre 2017 et le 29 janvier 2018.

En Pologne, selon les médias citant les autorités de santé publique à compter du 24 janvier 2018, 11 cas de rougeole ont été notifiés. 
L'épidémie a eu lieu en Voïvodie de Warmie et Mazurie parmi dix adultes de l'Ukraine et un résident de la Pologne. Tous les cas étaient non vaccinés. En 2017, Pologne a notifié 63 cas de rougeole, et 133 cas en 2016.

En Roumanie, 316 cas dont un décès sont notifiés depuis le 12 janvier 2018. Entre le 1er janvier 2016 et du 2 février 2018, la Roumanie a notifié 10 623 cas, dont 38 décès. Parmi ceux-ci, 1 969 cas ont été signalés en 2016 et 8 654 cas en 2017-2018.

En Espagne, deux cas confirmés et un cas suspect de rougeole sont notifiés en 2018. En 2017, l'Espagne a notifié 137 cas de rougeole.

La Suède, 28 cas de rougeole, liés à une épidémie à Göteborg ont été notifiés en janvier 2018. De janvier à octobre 2017, la Suède a notifié 39 cas et trois cas en 2016.


Les Pays-Bas, dix cas sont notifiés en 2017 et 4 cas en 2016.

Au Royaume-Uni, au 30 janvier, 144 cas biologiquement confirmés ont été notifiés dans cinq régions du pays: West Midlands (51 cas), West Yorkshire (35 cas), Cheshire et Liverpool (29 cas), Surrey(22 cas) et Greater Manchester (7 cas). De janvier à novembre 2017, l'ensemble du Royaume-Uni a notifié 232 cas. En 2016, 570 cas ont été signalés au cours de la même période.

La Suisse, deux cas sont notifiés en janvier 2018. En 2017, 105 cas de rougeole ont été détectés par rapport à 65 en 2016.

Rappels sur la rougeole.

La rougeole, maladie très contagieuse, reste une cause importante de décès chez les jeunes enfants dans le monde, en dépit de la disponibilité d'un vaccin efficace. Elle est causée par le virus de la rougeole, qui appartient au genre Morbillivirus, de la famille des Paramyxovirus. Le virus est transmis par contact direct et par l'air, infectant les muqueuses puis se propageant à tout l'organisme. La rougeole est une maladie strictement humaine, sans réservoir animal.

Bien que généralement bénigne, la rougeole peut occasionner de graves complications, telles que des encéphalites et des pneumonies, et peut dans de rares cas être mortelle en Europe (la mortalité étant beaucoup plus élevée en Afrique intertropicale). Une protection proche de 100 % est obtenue après deux doses d'un vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole.

Le premier signe de l'infection par le virus de la rougeole est en général une forte fièvre, qui apparaît environ 10 à 12 jours après l'exposition et persiste 4 à 7 jours. Au cours de ce stade initial, le tableau peut comporter une rhinorrhée (nez qui coule), de la toux, des yeux rouges et larmoyants et de petits points blanchâtres sur la face interne des joues. L'éruption apparaît plusieurs jours plus tard, habituellement sur le visage et le haut du cou. En trois jours environ, elle progresse pour atteindre les mains et les pieds. Elle persiste 5 à 6 jours avant de disparaître. On l'observe en moyenne 14 jours après l'exposition au virus, dans un intervalle de 7 à 18 jours.

La plupart des décès sont dus aux complications de la maladie. Celles-ci sont plus fréquentes avant l'âge de 5 ans ou chez l'adulte de plus de 20 ans. Parmi les complications les plus graves, on observe des cécités, des encéphalites, des diarrhées importantes (susceptibles d'entraîner une déshydratation), des otites et des infections respiratoires graves comme la pneumonie.

En France, la vaccination contre la rougeole, désormais obligatoire pour tout nourrisson né depuis le 1er janvier 2018, nécessite l'administration de deux doses d'un vaccin trivalent ROR (rougeole-oreillons-rubéole) : une première dose à l'âge de 12 mois et une seconde dose entre 16 et 18 mois. Afin d'étendre la protection, toute personne née depuis 1980 devrait aussi avoir reçu deux doses de vaccin.

La vaccination des voyageurs contribue à éviter la transmission ou la dissémination de la maladie dans d'autres pays.

Pour savoir si la vaccination contre la rougeole est recommandée dans sa situation et pour savoir si elle est bien protégée, toute personne peut créer pour elle-même ou ses enfants un carnet de vaccination électronique (CVE) sur le site MesVaccins.net. Le CVE intègre un système expert précis et exhaustif. Il est disponible sur ordinateur de bureau ou sur smartphone (interface mobile, applications iPhone et Android). Grâce à l'Union régionale des professionnels de santé médecins libéraux de la région Auvergne-Rhône-Alpes, les professionnels de santé disposent également depuis peu d'une application mobile leur permettant d'accéder à un diagnostic vaccinal personnalisé et de valider les CVE des patients.

Source : Promed ; Médias locaux ; Autorités sanitaires nationales.