Le point sur l'épidémie de choléra en Tanzanie

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En Tanzanie, l'épidémie de choléra se poursuit, avec une incidence hebdomadaire d'environ 60 cas, au cours des quatre dernières semaines.

Du 1er janvier au 19 août 2018, 3 549 suspects de choléra dont 67 décès (taux de létalité de 1,9 %) ont été notifiés.

Sur les 195 districts du pays, 18 ont signalé des cas de choléra en 2018.

L'île de Zanzibar continue de ne signaler aucun cas, rapportant sa dernière étude le 11 juillet 2017.

Depuis le 10 août 2018, 127 cas suspects dont un décès ont été notifiés.

Au cours de la semaine du 16 au 22 août, 63 cas suspects dont un décès ont été notifiés, contre 64 cas au cours de la semaine du 6 au 12 août et 60 cas au cours de la semaine du 1er au 5 août.

Quatre-vingt-quinze pour cent (60/63) des cas, dont un décès lié ont été notifiés en semaine du 16 au 22 août provenaient du district de Ngorongoro, dans la région d'Arusha.

Les autres cas étaient dans le district de Momba, dans la région de Songwe.

Au cours des quatre dernières semaines, la transmission active a été localisée dans trois régions, la plupart (81 %) provenant de la région d'Arusha, 14 % dans la région de Songwe et 5 % dans la région de Rukwa.

Rappels sur le choléra

Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l'espèce Vibrio cholerae.La maladie résulte de l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions sécrètent la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection.

L'incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. La période d'incubation courte augmente le caractère potentiellement explosif des épidémies. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, la vaccination devrait être envisagée pour les voyageurs à haut risque tels que les secouristes / secouristes qui sont susceptibles d'être directement exposés. La vaccination n'est généralement pas recommandée pour les autres voyageurs.

Le risque de choléra est très faible pour le voyageur et le vaccin contre la choléra n'est conseillé que dans des cas très spécifiques, pris en compte par le système expert de MesVaccins.net et Medecinedesvoyages.net. Il est conseillé de :

  • se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon, en particulier avant toute prise alimentaire ;
  • éviter l'usage des serviettes collectives ;
  • ne manger que des aliments cuits ;
  • éviter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits ;
  • peler soigneusement, à défaut cuire ou désinfecter les fruits et légumes ;
  • ne boire que de l'eau minérale en bouteille capsulée ou de l'eau traitée (par chloration, par Troclosène sodique ou par ébullition) ;
  • ne pas consommer de glaçons, de crèmes glacées ou sorbets en vente publique.
  • Source : Organisation mondiale de la santé.