Évolution de l'épidémie de choléra au Niger

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Au Niger, selon l’Organisation mondiale de la santé, l’épidémie de choléra qui a éclaté au début du mois de juillet 2018 a dépassé 2 000 cas.

Depuis le début de l'épidémie le 5 juillet, 2 013 cas suspects de choléra, dont 37 décès (létalité de 1,8 %), ont été notifiés.

Selon les autorités sanitaires :

La bonne nouvelle est que les fonctionnaires constatent une légère diminution de la tendance observée au cours des deux dernières semaines.

Les fortes pluies et les inondations en cours dans certaines parties de la région pourraient aggraver le risque de contamination des sources d'eau. La dernière évaluation de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène (WASH) réalisée par l'UNICEF et l'OMS estime que seulement 37% de la population du district de Maradi a accès à des sources d'eau potable de base.

Par ailleurs, 75 % de la population pratiqueraient la défécation à l'air libre, 10% seulement ayant accès à des services d'assainissement de base.Ces facteurs, associés aux limitations de la réponse, sont favorables à la propagation de la maladie.

Rappels sur le choléra

Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l'espèce Vibrio cholerae.La maladie résulte de l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions sécrètent la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection.

L'incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. La période d'incubation courte augmente le caractère potentiellement explosif des épidémies. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, la vaccination devrait être envisagée pour les voyageurs à haut risque tels que les secouristes / secouristes qui sont susceptibles d'être directement exposés. La vaccination n'est généralement pas recommandée pour les autres voyageurs.

Le risque de choléra est très faible pour le voyageur et le vaccin contre la choléra n'est conseillé que dans des cas très spécifiques, pris en compte par le système expert de MesVaccins.net et Medecinedesvoyages.net. Il est conseillé de :

  • se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon, en particulier avant toute prise alimentaire ;
  • éviter l'usage des serviettes collectives ;
  • ne manger que des aliments cuits ;
  • éviter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits ;
  • peler soigneusement, à défaut cuire ou désinfecter les fruits et légumes ;
  • ne boire que de l'eau minérale en bouteille capsulée ou de l'eau traitée (par chloration, par Troclosène sodique ou par ébullition) ;
  • ne pas consommer de glaçons, de crèmes glacées ou sorbets en vente publique.

Source : Outbreak News Today.