Emergence des méningites à méningocoque de sérogroupe W en Nouvelle-Zelande Médecine des voyages

Publié le 10 nov. 2018 à 11h47

Biographie

- Médecin biologiste à la retraite.
- Auparavant : médecin biologiste dans un hôpital d'Instruction des armées pendant 6 ans, puis détaché pendant 20 ans par le Service de santé des armées comme virologiste d'abord puis comme directeur dans 3 instituts du Réseau international des Instituts Pasteur.

Liens d'intérêt

- Aucune rémunération actuelle ou dans le passé de l'industrie pharmaceutique.
- Aucun investissement financier dans une firme pharmaceutique.
- Aucune participation à des études cliniques de vaccins.

En Nouvelle-Zélande les données des autorités sanitaires ont constaté une augmentation significative des cas de méningites à Neisseria meningitidis de sérogroupe W depuis la mi-2017. Entre le 1° janvier 2017 et le 31 décembre 2017, il y avait eu 12 cas de sérogroupe W notifiés, dont trois décès.

Ce nombre a doublé à ce jour pour 2018, avec 24 cas rapportés au 5 novembre 2018 dont six décès. Avant 2017, de 0 à 6 cas de sérogroupe W avaient été notifiés chaque année. La région Northland a été la plus touchée en 2018, avec 7 des 24 cas, dont 4 cas en septembre et octobre.
Cette souche particulière de sérogroupe W (type séquence ST11) affecte tous les groupes d'âges et est associée à un taux élevé de létalité. 

Rappels sur la méningite a méningocoque  : 

La méningite à méningocoque est due à la bactérie Neisseria meningitidis qui se transmet par contacts interhumains directs et par la projection d'aérosols et de gouttelettes d'origine nasale ou pharyngée par des sujets malades ou porteurs asymptomatiques. L'homme est le seul réservoir.

Elle a un début brutal avec céphalée intense, fièvre, nausées, vomissements, photophobie et raideur de la nuque ainsi que divers signes neurologiques. Les personnes développant ces symptômes doivent consulter un médecin en urgence pour la confirmation du diagnostic et la mise en route en urgence d'un traitement antibiotique.

Des campagnes de vaccination sont en cours dans les régions affectées. 

Pour le voyageur se rendant dans la zone en cas d'épidémie due au méningocoque de sérogroupe A, C, W ou Y la vaccination est recommandée. Il existe deux vaccins :

  • à partir de l'âge de 1 an le vaccin méningococcique conjugué A, C, Y, W Nimenrix® 
  • à partir de l'âge de 2 ans avec le vaccin méningococcique conjugué A, C, Y, W Menveo®.

Source : Ministry of Health, New Zealand.