L’épidémie de choléra se poursuit dans la région de l'extrême nord du Cameroun

medecinedesvoyages.net

L'épidémie de choléra au Cameroun persiste et la région de l'Extrême-Nord a connu une augmentation rapide de l'incidence au cours des deux dernières semaines.

Du 2 au 9 novembre 2018, la région de l'Extrême-Nord a enregistré 106 nouveaux cas présumés de choléra, contre 12 dans la Région du Nord. Quatre nouveaux décès ont été notifiés dans le Grand Nord au cours de cette période.

Au 9 novembre 2018, un total cumulé de 863 cas présumés dont 54 décès (létalité : 6,3 %) avait été signalé dans 17 districts sanitaires de quatre des 10 régions du pays, depuis le début de l'épidémie le 18 mai. 2018.

L'épidémie de choléra en cours au Cameroun est préoccupante, en particulier la persistance et l'augmentation rapide du nombre de cas dans la région de l'Extrême-Nord.

Les conflits actifs et les déplacements de population dans ces régions compliquent la réponse de santé publique.

Le taux de létalité élevé est également préoccupant, tout comme le pourcentage élevé de décès dans la communauté dans la région de l'Extrême-Nord.

L'extension de l'épidémie de choléra dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, confrontée à une détérioration de la situation humanitaire, est probable.

Rappels sur le choléra

Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l'espèceVibrio cholerae. La maladie résulte de l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions sécrètent la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection.

L'incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. La période d'incubation courte augmente le caractère potentiellement explosif des épidémies. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, la vaccination devrait être envisagée pour les voyageurs à haut risque tels que les secouristes / secouristes qui sont susceptibles d'être directement exposés. La vaccination n'est généralement pas recommandée pour les autres voyageurs.

Le risque de choléraest très faible pour le voyageur et le vaccin contre la choléra n'est conseillé que dans des cas très spécifiques, pris en compte par le système expert de MesVaccins.netet Medecinedesvoyages.net. Il est conseillé de :

  • se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon, en particulier avant toute prise alimentaire ;
  • éviter l'usage des serviettes collectives ;
  • ne manger que des aliments cuits ;
  • éviter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits ;
  • peler soigneusement, à défaut cuire ou désinfecter les fruits et légumes ;
  • ne boire que de l'eau minérale en bouteille capsulée ou de l'eau traitée (par chloration, par Troclosène sodique ou par ébullition) ;
  • ne pas consommer de glaçons, de crèmes glacées ou sorbets en vente publique.

Source : Outbreak News Today.