La ville de Rio de Janeiro fait état d'une augmentation de 300% des cas d'infection par le virus chikungunya

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Au Brésil, la ville de Rio de Janeiro, a notifié une augmentation spectaculaire des cas d'infection par le virus chikungunya au cours des 11 premiers mois de 2019.

À ce jour, 37 973 cas de chikungunya ont été signalés dans la ville.Cela se compare aux 9 545 cas signalés en 2018, soit une augmentation de près de 300 %.

La zone ouest de la ville représente la moitié des cas.

Rappel sur le virus Chikungunya :

Lechikungunya est une maladie virale transmise par des moustiques décrite pour la première fois à l'occasion d'une flambée dans le sud de la Tanzanie en 1952. Le virus responsable est arbovirus ((virus transmis par les arthropodes), unAlphavirusde la famille des Togaviridae. Il est transmis d'un être humain à l'autre par les piqûres de moustiques femelles infectées.

Les moustiques incriminés sont le plus souventAedes aegyptiet Aedes albopictus, susceptibles de piquer pendant la journée, bien que leur activité maximale se situe surtout tôt le matin et en fin d'après-midi. Les deux espèces piquent à l'extérieur, mais_Aedes aegypti_le fait aussi volontiers à l'intérieur des bâtiments.

La maladie se manifeste généralement entre quatre et huit jours après la piqure par un moustique infecté. Elle est fortement invalidante et se caractérise par l'apparition brutale de fièvre souvent accompagnée de douleurs articulaires intenses concernant principalement les petites ceintures articulaires (poignets, doigts, chevilles, pieds), de douleurs musculaires et de céphalées.

La plupart des patients se rétablissent complètement, mais dans certains cas l'arthralgie peut persister pendant plusieurs mois ou même plusieurs années.

On a signalé des cas occasionnels de complications oculaires, neurologiques et cardiaques, ainsi que des douleurs gastro-intestinales. Les personnes les plus à risque sont les malades chroniques, les enfants en bas âge et les femmes enceintes. Rarement, surtout chez les enfants, elle peut causer une méningite.

La prise en charge médicale est purement symptomatique, reposant sur des traitements antidouleurs et anti-inflammatoires.

Conseils aux voyageurs

Aucun vaccin n'est disponible contre le chikungunya.

Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres de moustique. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle :

  • de réduire le temps passé à l'extérieur pendant les heures de pointe du moustique (entre le crépuscule et l'aube) ;
  • de porter des vêtements de couleur claire avec des manches longues, pantalons et chaussettes dans les zones où les moustiques sont présents ;
  • de se protéger des piqûres de moustiques en utilisant un insectifuge contenant du DEET ;
  • de nettoyer les gouttières et vider régulièrement les bains d'oiseaux et autres objets susceptibles de recueillir de l'eau ;
  • de s'assurer que les barils de pluie sont recouverts de moustiquaires ou qu'ils sont étroitement scellés autour du tuyau de descente des eaux de pluiesd' ;
  • d'améliorer l'aménagement paysager pour empêcher l'eau stagnante autour de la maison.

Les personnes qui utilisent un écran solaire doivent appliquer le répulsif 20 minutes après l'écran solaire.

Afin d'éviter au maximum la dissémination du virus** dengue, chikungunyaou Zikasur le territoire métropolitain, devant une fièvre d'apparition brutale et des douleurs articulaires ou musculaires dans les 15 jours qui suivent le retour de voyage, il faut consulter son médecin au plus vite en signalant son voyage.**

Source : Outbreak News Today.

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