Les personnes vaccinées contre la covid 19 ne doivent pas être exclues du don de sang ou d'organe

Publié le 28 jan. 2021 à 22h14

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Médecin biologiste.

L'autorisation récente de mise sur le marché de deux vaccins à ARN messager (ARNm) anti-SARS-CoV-2 a soulevé la question de la durée d'exclusion (ou l'absence d'exclusion) des donneurs, pour l'ensemble des produits et éléments du corps humain.

Pour répondre à cette saisine, le Haut Conseil des santé publique (HCSP) a activé le groupe de travail "Sécurité des produits du corps humain", composé d'experts membres ou non du HCSP, qui s'est réuni en urgence le 8 janvier 2021. Ce groupe de travail a rendu un avis sous la forme d'une lettre adressée au Directeur général de la santé en date du 15 janvier 2021.

Les vaccins à ARNm sont des vaccins inertes, et le sang, les cellules ou tout tissu ou organe greffé d’un donneur vacciné, même très récemment, par l’un de ces vaccins ne peuvent pas contenir un quelconque élément potentiellement dangereux pour le receveur.

De ce fait, les experts recommandent que :

  • aucune exclusion, même très provisoire, ne soit effectuée pour un don de sang, d'organes, de tissus ou de cellules chez les personnes récemment immunisées par un vaccin anti-covid 19 à base d'ARNm ;
  • les personnes ayant reçu ce type de vaccin continuent à se porter volontaires au don de sang ou de tout autre produit du corps humain, sous réserve que leur état de santé les rendent aptes à un tel don ;
  • les personnes décédées ayant été immunisées par ce type de vaccin restent éligibles au don d'organes ou de tissus, sous réserve de l'absence de contre-indication réglementairement définie pour ce type de don.

Cet avis provisoire sera complété et explicité par un avis définitif portant sur l'ensemble des vaccins dirigés contre le SARS-CoV-2, disponibles sur le marché ou à venir dans un délai proche.

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