Cas autochtones de rougeole à La Réunion

Publié le 22 août 2011 à 10h07

Biographie

- Médecin biologiste à la retraite.
- Auparavant : médecin biologiste dans un hôpital d'Instruction des armées pendant 6 ans, puis détaché pendant 20 ans par le Service de santé des armées comme virologiste d'abord puis comme directeur dans 3 instituts du Réseau international des Instituts Pasteur.

Liens d'intérêt

- Aucune rémunération actuelle ou dans le passé de l'industrie pharmaceutique.
- Aucun investissement financier dans une firme pharmaceutique.
- Aucune participation à des études cliniques de vaccins.

Après la détection de trois cas autochtones de rougeole à La Réunion entre le 5 et le 14 août dernier, l'Agence régionale de Santé (ARS) de l'océan indien invite les habitants à la vigilance. Si cette maladie est le plus souvent bénigne, elle peut entraîner des complications graves, voire mortelles, et ne touche pas que les enfants. La découverte de cas autochtones suggèrent que la couverture vaccinale de la population est insuffisante. Déjà, en mai 2011, un premier cas autochtone avait été signalé dans l'île de la Réunion. Si aucun cas de rougeole n'a été notifié à Mayotte depuis la mise en place de la déclaration obligatoire en janvier 2009, compte tenu du risque constant d'introduction du virus dans les deux îles, la combinaison d'une couverture vaccinale insuffisante et de la très forte contagiosité de la maladie induit un risque important de survenue de foyers de transmission, voire d'une vague épidémique de grande ampleur comme celle observée en France métropolitaine.

La vaccination est un moyen facile de prévenir la rougeole ; il est recommandé d'administrer deux doses à toutes les personnes nées depuis 1980 (et donc âgées en 2011 de moins de 32 ans) pour obtenir une protection individuelle et collective suffisante.