Au Brésil, le département de la santé de l'État du Paraná (Sesa) a signalé le 13 octobre 2021 dans son rapport épidémiologique sur les arbovirus les premiers cas de chikungunya transmis localement. Il s'agit de trois patients résidant dans la municipalité de Rondon, qui ont tous des liens familiaux, qui ne rapportent aucun voyage et dont les symptômes sont apparus en août 2021. A ce jour ces cas sont considérés comme des isolés.
Rappel sur le virus Chikungunya :
Le chikungunya est une maladie virale transmise par des moustiques décrite pour la première fois à l'occasion d'une flambée dans le sud de la Tanzanie en 1952. Le virus responsable est arbovirus ((virus transmis par les arthropodes), un Alphavirus de la famille des Togaviridae. Il est transmis d'un être humain à l'autre par les piqûres de moustiques femelles infectées. Les moustiques incriminés sont le plus souvent Aedes aegypti et Aedes albopictus, susceptibles de piquer pendant la journée, bien que leur activité maximale se situe surtout tôt le matin et en fin d'après-midi. Les deux espèces piquent à l'extérieur, mais Aedes aegypti le fait aussi volontiers à l'intérieur des bâtiments.
La maladie se manifeste généralement entre quatre et huit jours après la piqure par un moustique infecté. Elle est fortement invalidante et se caractérise par l'apparition brutale de fièvre souvent accompagnée de douleurs articulaires intenses concernant principalement les petites ceintures articulaires (poignets, doigts, chevilles, pieds), de douleurs musculaires et de céphalées. La plupart des patients se rétablissent complètement, mais dans certains cas l'arthralgie peut persister pendant plusieurs mois ou même plusieurs années. On a signalé des cas occasionnels de complications oculaires, neurologiques et cardiaques, ainsi que des douleurs gastro-intestinales.
Les personnes les plus à risque sont les malades chroniques, les enfants en bas âge et les femmes enceintes. Rarement, surtout chez les enfants, elle peut causer une méningite. La prise en charge médicale est purement symptomatique, reposant sur des traitements antidouleurs et anti-inflammatoires.
Conseils aux voyageurs :
Aucun vaccin n'est disponible contre le chikungunya. Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres de moustique. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle :
Source : Outbreak News Today.