Détection du virus de la grippe aviaire hautement pathogène A(H5N1) chez un dauphin au Canada Médecine des voyages

Publié le 15 déc. 2022 à 18h59

Biographie

- Médecin biologiste à la retraite.
- Auparavant : médecin biologiste dans un hôpital d'Instruction des armées pendant 6 ans, puis détaché pendant 20 ans par le Service de santé des armées comme virologiste d'abord puis comme directeur dans 3 instituts du Réseau international des Instituts Pasteur.

Liens d'intérêt

- Aucune rémunération actuelle ou dans le passé de l'industrie pharmaceutique.
- Aucun investissement financier dans une firme pharmaceutique.
- Aucune participation à des études cliniques de vaccins.

Au Canada, il a été rapporté un cas d'infection mortelle par le virus de la grippe aviaire hautement pathogène A(H5N1) chez un dauphin à flancs blancs (Lagenorhynchus acutus) juvénile retrouvé mort sur une plage près de Rimouski au Québec le 5 septembre 2022. 

 

Les analyses moléculaires réalisées par le laboratoire du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec ont révélé la présence du virus dans le cerveau, résultat confirmé par le Canadian Food Inspection Agency laboratory.

Bien que le virus A(H5N1) affecte principalement les oiseaux, plusieurs espèces de mammifères sont également connues pour être sensibles. Chez les mammifères marins, les infections par ce virus ont été documentées principalement chez les phoques, peu de cas d'infection mortelle par le virus de la grippe aviaire ont été documentés chez les cétacés (baleines et dauphins) : seuls 2 cas d'infection chez les cétacés ont été signalés à ce jour, un cas chez un grand dauphin en Floride et un cas chez un marsouin commun en Suède. Les données recueillies ne semblent pas indiquer une augmentation de la mortalité des dauphins à flancs blancs dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent cet été [2022], malgré la présence d'une petite épidémie chez les phoques communs.

Source : ProMED.