Afrique du Sud : le point sur l'épidémie d'oreillons en cours

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En Afrique du Sud, dans le cadre du suivi de l'épidémie d'oreillons, l'Institut national sud-africain des maladies transmissibles (NICD), rapporte de la semaine épidémiologique 01 en 2023 (se terminant le 7 janvier 2023) à la semaine 17 2023 (se terminant le 26 avril 2023), 1 702 résultats de tests étaient disponibles, dont 580 positifs pour les oreillons provenant de huit provinces : Eastern Cape (9 (2 %)), Free State (40 (7 %)), Gauteng (64 (11 %)), KwaZulu-Natal (280 (48 %)), Limpopo (11 (2 %)), Mpumalanga (97 (17 %)), North West (57 (10 %)) et Western Cape (22 (4 %)).

Le plus grand nombre de tests positifs pour les oreillons se trouve dans le groupe des 5-9 ans (335 (58%)), suivi par le groupe des 1-4 ans (158 (27%)).

Rappels sur les oreillons :

Les oreillons ou parotidites épidémiques sont une maladie infectieuse aiguë due à un virus à ARN monocaténaire appartenant au genre Rubulavirus de la famille des paramyxoviridae.

L’homme est le seul hôte naturel du virus, qui se transmet par inhalation de gouttelettes de salive émises par une personne malade, et par contact direct avec la salive.

La période d’incubation varie de 18 à 21 jours (extrêmes 12-25 jours). Les oreillons sont très contagieux. Chez un tiers des sujets, l’infection est inapparente ou non identifiable du fait de manifestations aspécifiques, mais les personnes asymptomatiques peuvent transmettre le virus.

La forme clinique la plus fréquente est la tuméfaction douloureuse des glandes salivaires, suivant un épisode de fatigue, de fébricule et de douleurs vagues pharyngées ou rétro-auriculaires. La glande salivaire le plus souvent atteinte est la parotide, de façon bilatérale dans la majorité des cas.

Les formes compliquées sont de deux types :

  • Les atteintes neurologiques, essentiellement de type méningite, les encéphalites ourliennes étant beaucoup plus rares et en général de bon pronostic
  • Les atteintes de la sphère génitale, survenant après la puberté, de type orchite et/ou épididymite chez l’homme ou ovarite chez la femme.

Quand une femme enceinte est infectée, il existe un risque d’avortement spontané si la contamination survient durant le premier trimestre de gestation.

Pour la France, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a émis 11 juillet 2013 un avis relatif à la conduite à tenir en cas d’épisodes de cas groupés d’oreillons en collectivité :

  • Chez les personnes ayant été en contact avec un patient présentant les oreillons en phase de contagiosité, les mesures de prophylaxie post-exposition (vaccination ou immunoglobulines) n’ont pas fait la preuve de leur efficacité. Il en est de même des mesures d’exclusion de la collectivité.
  • Dans la situation de cas groupés, dans une collectivité ou une zone géographique donné, le HCSP recommande un mise à jour vaccinale si nécessaire, et dans le cas particulier des collectivités (écoles, universités, internats, casernes, clubs sportifs...) l’administration d’une troisième dose aux personnes déjà vaccinées à deux doses et dont la seconde dose a été administrée depuis plus de 10 ans.

Source : Outbreak News Today