Épidémie de rougeole en Roumanie : 460 cas confirmés depuis octobre

medecinedesvoyages.net

En Roumanie, depuis décembre 2022, l'activité de la rougeole s'est intensifiée, avec des flambées en cours dans 17 des 41 comtés du pays. Le cas primaire n'a pas pu être identifié et les premiers cas confirmés n'avaient pas d'antécédents de voyage à l'étranger. D'octobre 2022 à fin juillet 2023, 460 des 580 cas possibles de rougeole ont été confirmés. L'âge médian des cas confirmés était de 4 ans (intervalle : 42 jours-48 ans), 237 (51,5%) étaient des femmes et 223 (48,5%) étaient des hommes. Sur les 460 cas de rougeole confirmés, 362 (78%) concernaient des personnes non vaccinées, 51 étaient trop jeunes pour être éligibles à la vaccination, 15 avaient une vaccination incomplète (une dose de ROR), et pour les 32 autres, cette information n'était pas disponible. Aucun décès lié à la rougeole n'a été notifié à ce jour.

L'épidémie est due au génotype D8. L'épidémiologie moléculaire suggère qu'il existe différentes chaînes de transmission, ce qui indique une transmission active de la rougeole dans le pays.

Selon les données fournies par le Centre national de surveillance et de contrôle des maladies transmissibles, la couverture vaccinale avec la première dose de rougeole-oreillons-rubéole (ROR) en Roumanie était de 62 % en 2022 et est passée à 78 % en 2023 pour les enfants nés en 2021 [15]. L'une des raisons de la faible couverture vaccinale en Roumanie pourrait être le choix des parents de ne pas faire vacciner leurs enfants. Une autre explication des faibles taux de vaccination pendant la pandémie de COVID 19 pourrait être la diminution de l'accès aux médecins généralistes à la suite des restrictions de mouvement et la concentration des ressources humaines du système de santé dans la gestion de la pandémie

Cette épidémie fait suite à une période de deux ans au cours de laquelle aucun cas de rougeole autochtone n'a été enregistré dans le pays. Le faible nombre de cas de rougeole signalés pendant cette période en Roumanie pourrait être l'effet des restrictions imposées pendant la pandémie de COVID-19.

Source : Eurosurveillance