Aux Comores, le nombre de cas de choléra s'accroît et deux nouveaux décès ont été signalés ; Mayotte est en alerte

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Depuis le débuté de l'épidémie, au 17 février, les Comores dénombrent 67 cas confirmés de choléra dont 46 patients déclarés guéris, Seize patients sont en cours de prise en charge. Le nombre de décès est passé à 5, puisque le 15 février un enfant de 4 ans est décédé, et que le samedi 17, c'était au tour d'une fillette de 10 ans.

A Mayotte, face à la situation et au risque de propagation de la maladie en raison des échanges formels et informels avec les Comores, les autorités sanitaires ont présenté le 20 février les grandes lignes de leur stratégie lors d'une conférence de presse qui s'est tenue dans les locaux de l'Agence régionale de santé (ARS).

  • L'ARS explique que ce plan de prévention a été préparée de longue date, depuis la crise hydrique. Avec le r enforcement de la veille sanitaire , "le choléra est recherché à chaque prélèvement de selles qui est analysé au Centre hospitalier de Mayotte et cela depuis six mois", indique le directeur de l'ARS Mayotte. Ainsi, jusqu'à aujourd'hui, aucun cas de choléra n'a été détecté à Mayotte.
  • Un contrôle sanitaire est par ailleurs activé au niveau des frontières. Afin de détecter les potentiels cas importés, un système de tracabailité des passagers a été mis en place, aussi bien pour ceux qui arrivent par bateau que par avion. Le protocole de contrôle prévoit de pouvoir contacter ces passagers afin de faire le point sur l'évolution de leur état de santé. Le directeur de l'ARS évoque trois ou quatre bateaux en provenance des Comores chaque semaine, en plus des vols réguliers en provenance de Moroni, du Kenya ou encore de Tanzanie, les pays à risque.
  • L'autre enjeu, est la mise en place d'un "circuit de prise en charge" en cas de détection d'un cas suspect. Celui-ci est en cours de finalisation au Centre hospitalier de Mayotte (CHM). Des agents de l'ARS vont également être déployés sur le terrain afin d'investiguer et d'identifier les potentiels cas contacts. Une équipe d'investigation médicale et paramédicale, une équipe d'investigation environnementale et une équipe de désinfection seront mobilisés dans le cadre de ces investigations. Mais l'ARS travaille aussi avec un réseau "d'une dizaine" d'associations chargées de marauder dans les quartiers, face à la problématique de l'immigration illégale. Dans l'hypothèse d'une forte augmentation du nombre de cas, il y aura aussi cette possibilité de s'appuyer sur des renforts nationaux.
  • S'agissant de la vaccination contre le choléra, les stocks de doses sont aujourd'hui limités : les autorités ne disposent que de 1 800 doses contre le choléra. On n'est ainsi pas dans le même cas de figure qu'en novembre 2020 où les autorités sanitaires les autorités avaient mené une campagne de vaccination anticholérique de toute la population.

Source : FluTrackers, FranceTVinfo