Mayotte : les 23 cas de chikungunya diagnostiqués en S18 étaient des cas autochtones
A Mayotte, au total 116 cas confirmés de chikungunya ont été enregistrés entre la S10 et S18-2025, dont 57 autochtones (dont 23 en S18), 29 importés (aucun en S18) et 30 dont le statut est inconnu.
Des cas de chikungunya ont été détectés dans 15 des 17 communes de Mayotte, avec une concentration plus importante dans les communes de Pamandzi et de Mamoudzou.
On a constaté une augmentation régulière du nombre de cas détectés entre la S10 et la S17 avec une forte hausse sur la S17-2025 suivi d’une stabilisation en S18, mais il est possible que les vacances scolaires et la présence du jeudi férié 1er mai aient impacté le recours aux soins.
La circulation de la dengue reste faible sur l’île avec 9 cas confirmés depuis le début de l’année dont 3 pour la semaine 17 mais aucun en S18.
La probabilité de transmission secondaire à Mayotte est élevée en raison de la faible proportion de la population immunisée, estimée aujourd’hui à 20 %, et des multiples facteurs favorisant la prolifération du vecteur et l’exposition aux piqûres. Les conditions socio-économiques, ajoutées à l’impact du cyclone Chido, aggravent la situation avec notamment la présence de déchets en grand nombre et de stockage d’eau en lien avec les coupures d’eau permanentes pouvant constituer de potentiels gites larvaires. Le faible recours aux soins de la population et le faible recours au diagnostic biologique par les professionnels de santé constituent un frein à la mise en place de mesures de lutte anti-vectorielle initiées par l’ARS lors de la confirmation de cas ou lorsqu’une zone à risque est identifiée.