Mayotte : le nombre de cas de chikungunya poursuit sa progression, plusieurs éléments suggèrant que la situation épidémiologique actuelle pourrait être significativement sous-évaluée
- Chikungunya
A Mayotte, depuis le premier cas de chikungunya importé de La Réunion, identifié à Mayotte en semaine 10 (S10-2025), 326 cas ont été confirmés biologiquement sur le territoire.
Le nombre de cas de chikungunya est en augmentation continue depuis la semaine 15, et depuis la S16, tous les cas pour lesquels le mode d'acquisition est connu sont des cas autochtones. En S20 on dénombre 119 cas vs 80 en S19.
Le virus circule sur la quasi-totalité du territoire de Mayotte, avec une concentration plus importante dans les communes de Mamoudzou, Pamandzi, Dzaoudzi et Koungou.
Parmi l’ensemble des cas, 57 % étaient des femmes. Les 15-64 ans représentaient 83,5 % de cas déclarés (n = 147), 6 cas ont moins d’un an et 19 ont 65 ans et plus.
Depuis la S10, 10 cas de chikungunya ont nécessité une hospitalisation : 6 femmes enceintes, admises à titre de précaution en raison du risque accru de complications lié à l’infection, deux hommes adultes et deux enfant de moins d’un an. Aucun patient n'a nécessité une hospitalisation en réanimation.
Le département est passé le 16 mai en phase 2B du plan ORSEC Arboviroses en raison de l’intensification de la circulation des cas autochtones de chikungunya : plusieurs mesures de gestion et de surveillance vont être mises en œuvre pour freiner cette dynamique et mieux se préparer à une éventuelle phase épidémique.
Plusieurs éléments peuvent faire penser que la situation épidémiologique pourrait être sous-estimée du fait d'une diminution de la prescription des tests de confirmations biologiques, et de l'accès limité d'une partie de la population aux soins.
2. Dengue
On note une légère augmentation de la circulation de la dengue sur l’île avec 19 cas confirmés depuis le début de l’année dont 10 entre la semaine 19 et S20.