La Réunion est en épidémie de chikungunya de faible intensité
À La Réunion, depuis le début de l'année 2025, près de 53 749 cas autochtones biologiquement confirmés de chikungunya ont été recensés sur l’île. Après un pic de 7 500 cas atteint en S13, le nombre de cas a commencé à diminuer. On dénombrait 1300 en S19, près de 1000 en S20, 728 en S21 et 349 en S22.
Figure. Courbe des cas biologiquement confirmés de chikungunya par semaine de début des signes, La Réunion, S01/2025 à S22/2025 (n= 53 749)
Le nombre de cas confirmés par commune de résidence variait de moins de 5 cas à 241 cas cumulés pour les semaines 21 et 22. Saint Paul et Saint-Denis étaient les communes qui rapportaient le plus de cas, avec respectivement 241 et 196 cas sur ces 15 jours.
En médecine de ville les consultations pour chikungunya sont en diminution depuis la S18. L’activité du réseau de médecins sentinelle pour motif chikungunya représente 2,2% de l’activité totale en S22 et 1,9% en S23. Rappelons que pendant la période allant de la S12 et la S17, l'activité liée au chikungunya était maximale, représentant 20% de l'activité totale.
Depuis la S17, le nombre de passages aux urgences pour motif chikungunya était à la baisse. Un pic a été atteint en S16 (389 passages). Ce nombre était de 52 en S22 et de 23 en S23. Le nombre d'hospitalisation pour ce motif était également en baisse (10 en S22, 2 en S23).
A ce jour le nombre de cas hospitalisé plus de 24h pour chikungunya depuis le début de l'année est de 391. Le chikungunya était le motif d’admission pour 342 d’entre-eux, dont 98% présentaient au moins un facteur de risque de forme sévère. Il n'y a pas eu d'hospitalisation en S21.
Depuis le début de l’année, 23 décès survenus entre les semaines 11 et 22 chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya. Vingt-sept autres décès sont actuellement en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya, dont deux enfants de moins de 6 mois.