Accélération de la riposte pour mettre fin à l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo
En République démocratique du Congo, la riposte à l'épidémie d'Ebola s'accélère avec la mise en place d'un ensemble de mesures permettant une détection plus rapide du virus, une mise en place précoce du traitement et des soins, la recherche des contacts et le déploiement de la vaccination.
Deux semaines après la déclaration de l'épidémie, le 4 septembre 2025, plus de 90 % des contacts des cas confirmés sont surveillés et suivis, contre seulement 19 % il y a deux semaines. Au total, 943 contacts sont suivis dans la zone de santé de Bulape, épicentre actuel de l'épidémie.
Seize patients sont actuellement pris en charge au centre de traitement de Bulape, où un centre de 34 lits a été mis en place, avec des experts en soins cliniques et des traitements déployés pour améliorer la prise en charge. Les deux premiers patients guéris d'Ebola ont pu quitter l'hôpital le 15 septembre.
Des analyses de laboratoire sont désormais réalisées sur place à Bulape. Le délai d'analyse des échantillons s'est également considérablement amélioré, les résultats étant désormais obtenus en 4 à 6 heures, contre 4 à 5 jours auparavant, lorsque les échantillons étaient expédiés à Kinshasa.
Afin de réduire la transmission communautaire et de protéger les agents de santé les plus à risque, 523 agents de santé de première ligne de la zone de santé de Bulape et leurs contacts ont été vaccinés au 16 septembre. Six équipes effectuent actuellement la vaccination. Environ 45 000 doses supplémentaires de vaccins Ervebo ont été approuvées et un premier lot de 2 000 doses a été livré.
L'épidémie a jusqu'à présent touché 14 localités de Bulape, et aucun cas n'a été enregistré dans les autres zones de santé de la province du Kasaï. Au total, 48 cas (38 confirmés et 10 probables) et 31 décès ont été signalés au 17 septembre.
L'analyse génomique a montré une forte similitude entre l'épidémie actuelle et celle de 1976, suggérant qu'elle est due à une nouvelle propagation zoonotique et n'est pas directement liée aux précédentes épidémies survenues dans la province du Kasaï en 2007 et 2008.
Source : Organisation mondiale de la Santé