Les cas de grippe dus au nouveau virus A(H7N9) suscitent l’inquiétude

Publié le 5 avr. 2013 à 13h55

Biographie

MD, PhD, ancien directeur scientifique de l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA), Brétigny sur Orge, France.

Habilitation à diriger les recherches.

Enseignant à l’Ecole du Val-de-Grâce, à l’université d’Aix-Marseille, à l’Institut de formation en soins infirmiers Saint Joseph, Marseille.

Expert auprès de Santé publique France, de la Haute autorité de santé (HAS) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC).

Membre du Comité de protection des personnes (CPP) Sud-Ouest et Outre-mer II.

Liens d'intérêt

Absence de lien avec l’industrie pharmaceutique.

Aucune participation à des études cliniques de médicaments ou vaccins.

Déclaration établie le 2 janvier 2012, mise à jour le 21 septembre 2021.

Ces dernières semaines, la Chine a fait savoir que plusieurs cas humains mortels de grippe survenus dans la région de Shanghai étaient dus à un nouveau virus, le virus A(H7N9). Ce virus, connu chez les oiseaux, n'avait pas jusqu'ici provoqué de cas humains nombreux ou sévères. Chez les sujets qui viennent d'être victimes d'une infection respiratoire mortelle, on a d'abord recherché les virus grippaux A(H5N1), A(H3N2) ou A(H1N1) et le nouveau coronavirus identifié en octobre 2012, avant de diagnostiquer le virus A(H7N9). Les dernières informations font état de 6 décès sur un total provisoire de 14 personnes infectées, les tout premiers cas identifiés remontant au mois de février dernier. Comme chaque fois qu'un nouveau virus potentiellement dangereux est découvert, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les autorités nationales de santé, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains et de nombreux laboratoires de par le monde sont mobilisés et attentifs à l'évolution de la situation. On craint bien sûr que le nouveau virus soit à l'origine d'une épidémie ou d'une pandémie, qui deviendraient possibles si le virus se transmettait d'homme à homme.

A ce jour, l'OMS se veut optimiste et écarte la menace d'une pandémie car cette transmission interhumaine ne semble pas se produire. D'autre part, la caractérisation initiale du virus indique qu'il devrait être sensible aux antiviraux disponibles (oseltamivir, zanamivir). La vigilance reste cependant maximale, et les CDC ont déjà indiqué travailler sur un vaccin.

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