Epidémie de typhoïde dans le delta de l'Amazone au Brésil

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Au Brésil, le 31 décembre 2015, les autorités sanitaires ont notifié une épidémie de typhoïde à Breves, dans l'archipel de Marajó.

Selon le Département d'État de la santé publique le nombre de cas biologiquement confirmé est de 46. L'épidémie a débuté à l'automne 2015.

Face à cette situation, certaines mesures de contrôle ont été prises pour contenir l'épidémie dans la municipalité :

  • recherche de cas suspects,
  • contrôle des cas suspects et positifs, y compris la gestion de cas,
  • réalisation de tests PCR, culture de selles et hémocultures ("culture de sang"),
  • traitement des porteurs asymptomatiques.

La fièvre typhoïde sévit dans la plupart des pays du monde et reste un problème majeur dans les pays en développement.

C'est une septicémie à point de départ digestif liée à des salmonelles dites majeures : Salmonella Typhi, Salmonella Paratyphi A et B. Les bactéries essaiment par voie lymphatique. Après une incubation d'une quinzaine de jours, surviennent des signes digestifs (diarrhée avec douleurs abdominales, mais aussi constipation chez l'enfant, vomissements et ballonnements), des signes de septicémie (fièvre augmentant progressivement d'intensité avec altération de l'état général et souvent une grosse rate) et des signes dits « toxiques » (car liés à la production d'une endotoxine libérée lors de la destruction des bactéries ; il s'agit de signes neurologiques, dominés par un état de prostration ou "tuphos", et de signes cardiovasculaires avec chute de la tension artérielle et troubles du rythme cardiaque). Le diagnostic est confirmé par la mise en évidence de la salmonelle par culture bactériologique du sang ou des selles.

Une sérologie positive n'a qu'une valeur d'orientation. La fièvre typhoïde est une maladie à déclaration obligatoire.

La vaccination contre la fièvre typhoïde est recommandée dans des pays où l'hygiène est précaire pour les voyageurs dont le séjour est prolongé ou se fait dans de mauvaises conditions. Ce vaccin n'assurant qu'une protection de 50 à 80 %, il ne se substitue pas aux mesures d'hygiène, qui incluent le lavage des mains.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Promed.