Cas de brucellose à Hong Kong
A Hong Kong, le 19 mai 2016, le Centre pour la protection de la santé a notifié un cas de brucellose chez une femme âgée de 51 ans contracté après un voyage en Chine continentale.
La patiente a présenté une fièvre et des douleurs abdominales depuis le 13 avril 2016 et a été admise à 2 reprises dans un hôpital public. Le diagnostic a été confirmé le 13 mai et les tests ont permis d'isoler la bactérie Brucella melitensis. En mars 2016 elle a effectué un voyage en Chine continentale où pendant son séjour elle a préparé une soupe à base de viande et de placenta d'agneau. Elle n'a signalé aucun antécédent de contact avec des animaux vivants.
La brucellose est une anthropozoonose due à des bactéries du genre Brucella. Elle demeure endémique dans le Bassin méditerranéen, le Moyen Orient, en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
Le réservoir animal est constitué par de nombreux animaux terrestres. Les principales espèces de Brucella sont :
- Brucella melitensis : ovins, caprins (Bassin méditerranéen, Moyen-Orient) ;
- Brucella abortus : bovidés (ubiquitaire) ;
- Brucella suis : suidés (Amérique, Asie, Océanie).
A partir des animaux, la contamination humaine peut être :
- directe, cutanéo-muqueuse (1 cas sur 2), pour certaines professions exposées comme les éleveurs, les fermiers, les travailleurs des abattoirs et les vétérinaires (avortements, mises à bas du bétail), contamination surtout par voie cutanée (peau saine, plaies), plus rarement muqueuse (conjonctivale) ou aérienne ;
- indirecte, digestive (1 cas sur 2), en cas de comportement à risque : consommation de lait cru ou de fromages artisanaux notamment. Cette situation peut être rencontrée chez des touristes qui voyagent en partageant le mode de vie des populations locales, en particulier sur le plan alimentaire.
La brucellose se présente dans sa phase aiguë avec une fièvre prolongée, ondulante, sudoro-algique, avec des sueurs profuses nocturnes malodorantes (odeur de paille mouillée) et des arthromyalgies, ou avec une primo-invasion a minima pseudo-grippale, voire silencieuse.
Après une atténuation des symptômes cliniques, on observe la survenue possible de localisations septiques secondaires. Cette phase chronique évolue pendant plus de six mois, avec ou sans localisation secondaire identifiable (ostéoarticulaire, cardiaque, neurologique, hépatique, uro-génitale ou digestive).
Source : Promed.