Hépatite B chronique : état des lieux de la prise en charge au niveau des pôles de référence français
L’hépatite B chronique est une infection virale caractérisée par la présence du virus de l’hépatite B dans l’organisme pendant plus de 6 mois, qui se traduit en pratique par la détection d'une protéine d'enveloppe du virus, l'antigène (Ag) HBs. Le risque principal de l’hépatite B est l’atteinte progressive du foie, à l’origine de complications graves comme l’insuffisance hépatocellulaire ou le carcinome hépatocellulaire (cancer du foie).
L’Institut de veille sanitaire (InVS) a publié sur son site les données épidémiologiques de 2008 et 2009. Durant cette période, 1 916 patients ont été nouvellement pris en charge dans les pôles de référence pour une hépatite B chronique, définie par la persistance de l’Ag HBs dans le sang durant plus de 6 mois.
Les données recueillies par l’InVS portent sur le suivi de 1 458 (76 %) patients et montrent que :
- 60 % sont des hommes ;
- 78 % sont nés dans une zone de moyenne ou forte endémicité VHB ;
- 67 % des patients ont été dépistés de façon fortuite dans le cadre d'un bilan systématique (de santé, de grossesse…) ;
- l'antigène HBe est positif pour 11 % des patients à la prise en charge ;
- la charge virale (ADN VHB positif) est détectable dans 80 % des cas et est élevée (≥ 2 000 UI/mL) chez 90 % des personnes présentant un AgHBe (+) et 41 % des personnes ayant un AgHBe (-) ;
- les tests non invasifs d'évaluation de la fibrose hépatique (tests sériques et élastométrie impulsionnelle) sont largement utilisés pour évaluer la fibrose hépatique quand elle est réalisée à la prise en charge (660/1 323 patients).
Ces données rappellent également la nécessité d’une prévention large auprès du grand public. Cette prévention repose sur les mesures de protection contre les infections sexuellement transmissibles mais également sur l’utilisation large de la vaccination contre l'hépatite B selon les recommandations vaccinales actuelles, compte tenu de son efficacité et de son excellente tolérance.
Source : Institut de veille sanitaire.