Nouveau cas d’encéphalite japonaise dans la ville de Pune en Inde

medecinedesvoyages.net

En Inde, dans l'État de Maharashtra , les autorités sanitaires ont notifié deux nouveaux cas d'encéphalite japonaise dans la ville de Pune.

  • Le premier cas a été diagnostiqué le 30 novembre 2016 chez un jeune étudiant de Satara en en cours de traitement à l'hôpital Deenanath Mangeshkar.
  • Le deuxième cas est un étudiant âgé de 21 ans de Hadapsar, testé positif au National Institute of Virology de Pune le 12 décembre 2016.

Ceci est la première fois que l'encéphalite japonaise est détectée à Pune et dans l'ouest du Maharashtra alors que la maladie est habituellement signalées dans les districts de l'est de l'État. Les experts pensent que la propagation de la maladie est préoccupante car elle indique que le virus circule dans une zone géographique plus large.

La détection de cas dans une nouvelle localité, comme Pune, soulève des questions épidémiologiquement importantes. Les porcs peuvent certainement servir d'hôtes amplificateurs, mais les espèces réservoirs classiques sont des espèces aviaires comme les Ardéidés (hérons et les aigrettes), qui peuvent jouer un rôle important dans la circulation du virus dans la région.

L'encéphalite japonaise est due à un virus (JEV, Japanese encephalitis virus) de la famille des Flaviviridae. Il est transmis par des moustiques du genre Culex qui se reproduisent plus particulièrement dans les rizières inondées. Le virus circule chez les oiseaux et les porcs. Le moustique vecteur son pic d'activité au crépuscule et à l'aube et reste actif toute la nuit.

La plupart des infections par le virus de l'encéphalite japonaise sont bénignes (fièvre et céphalées) ou sans symptômes apparents, mais environ une infection sur 250 entraîne une maladie grave caractérisée par l'apparition brusque d'une forte fièvre, de maux de tête, une raideur de la nuque, une désorientation, un coma, des crises convulsives, une paralysie pouvant entraîner le décès.

La maladie est peu fréquente chez le voyageur. Il est recommandé aux voyageurs d'utiliser une protection personnelle (vêtements couvrants imprégnés d'insecticides, utilisation de produits répulsifs anti-moustiques et de moustiquaires imprégnées).

Les recommandations vaccinales contre l'encéphalite japonaise ont été précisées dans un avis du Haut Conseil de la santé publique du 20 décembre 2013 et concernent :

  • les voyageurs amenés à séjourner en zone endémique (quelle qu'en soit la durée), avec exposition en milieu extérieur (cyclisme, camping, randonnée, travail à l'extérieur), plus particulièrement dans les zones rurales : zones où l'irrigation par inondation est pratiquée (rizières), à proximité d'élevages de porcs, en période d'épidémie (ou de circulation accrue du virus chez l'animal dans les pays à couverture vaccinale élevée chez l'homme) ;
  • les personnes expatriées dans un pays situé dans la zone de circulation du virus ;
  • toute personne dont la situation est jugée à risque par le médecin vaccinateur.

De plus, il est important de respecter les mesures individuelles de protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs cutanés, moustiquaires et vêtements imprégnés d'insecticide).

Le schéma vaccinal consiste à administrer deux doses vaccinales de 0,5 ml à 28 jours d'intervalle chez les adultes, les adolescents et les enfants à partir de l'âge de 3 ans. Pour les enfants âgés de 2 mois à moins de 3 ans, on administre deux demi-doses (0,25 ml) à 28 jours d'intervalle.

Il est maintenant possible, chez l'adulte âgé de 18 à 65 ans, d'effectuer un schéma accéléré en deux doses administrées à 7 jours d'intervalle.

Des renseignements complémentaires sont disponibles sur les sites experts jevoyage.net, mesvaccins.net et medecinedesvoyages.net.

Source : Promed.