Situation de la fièvre jaune dans les Amériques pour 2016

medecinedesvoyages.net

L'Organisation panaméricaine de la santé, le 9 janvier 2017, a indiqué dans un Bulletin épidémiologique la situation de la fièvre jaune dans les Amériques pour 2016. Le Brésil, la Colombie et le Pérou ont signalé des cas confirmés de fièvre jaune:

  • Le Brésil : Le Brésil a notifié six cas humains de fièvre jaune en 2016, y compris un cas importé d'Angola. Le nombre d'épizooties, en particulier dans l'État de São Paulo, a considérablement augmenté au cours de 2016 par rapport aux années précédentes.

L'État de São Paulo a rapporté 163 épizooties chez les primates non-humains avec un total de 227 animaux atteints. À ce jour, 24 primates non-humains ont été confirmés fièvre jaune et 35 ont été rejetés. Les épizooties restantes sont sous enquête.

Le 6 janvier 2017, les Point focal national du Règlement sanitaire international a notifié à l'Organisation panaméricaine de la santé, Bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé l'apparition de 23 cas suspects et probables de la fièvre jaune, dont 14 décès, dans 10 municipalités de l'État de Minas Gerais. L'apparition des symptômes du premier cas était de 18 décembre 2016. Douze des cas, pour lesquels l'information est disponible, sont de sexe masculin, des résidents ruraux, avec un âge médian de 36,6 ans (plage de 7 à 53 ans). L'enquête se poursuit.

  • En Colombie :

En Colombie, 12 cas de fièvre jaune de brousse ont été notifiés, 7 confirmés en laboratoire et 5 probable.

Les cas confirmés ont été signalés par les départements d'Antioquia, Amazonas, Guainía, Meta, Vaupés et Vichada.

Les 7 cas confirmés sont des hommes, 57% d'entre eux ont entre 20 et 29 ans. Sur les 7 cas confirmés, six décès (taux de létalité de 85,7%).

  • Au Pérou :

Au Pérou, 80 cas de fièvre jaune de brousse ont été notifiés, dont 62 ont été confirmés, et 18 classés comme probables, dont 26 décès. Sur les 25 départements du Pérou, des cas ont été signalés dans 10, Junínétant le département qui a signalé le plus grand nombre de cas confirmés et probables (52 cas).

Le nombre de cas confirmés et probables notifiés au Pérou en 2016, dépasse le nombre de cas (confirmés et probables) signalés dans les 9 années précédentes.

La fièvre jaune est une maladie virale transmise par un moustique infecté du genre Aedes aegypti.

Bien que la plupart des cas soient asymptomatiques et passent inaperçus, le virus provoque parfois une pathologie aiguë, qui se déroule en deux phases. La première associe les signes suivants : fièvre, douleurs musculaires, céphalées, frissons, anorexie, nausées et/ou vomissements, souvent avec bradycardie. Environ 15 % des cas évoluent vers une deuxième phase au bout de quelques jours, avec résurgence de la fièvre, développement d'une jaunisse, douleurs abdominales, vomissements et manifestations hémorragiques ; la moitié de ces malades meurent 10 à 14 jours après le début de la maladie.

Le virus de la fièvre jaune est endémique dans certaines zones tropicales d'Afrique et d'Amérique centrale et australe. Le nombre des épidémies a augmenté depuis le début des années 80. D'autres pays sont considérés comme exposés au risque d'introduction de la fièvre jaune en raison de la présence du vecteur et de primates pouvant constituer des hôtes (y compris en Asie, où la fièvre jaune n'a jamais été signalée).

La vaccination contre la fièvre jaune est indispensable pour un séjour dans une zone endémique (régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud), même en l'absence d'obligation administrative. Le vaccin contre la fièvre jaune (ou vaccin amaril) est un vaccin à virus vivant atténué, disponible uniquement dans les centres agréés de vaccinations internationales.

La durée de la protection conférée par la vaccination contre la fièvre jaune et la validité du certificat de vaccination correspondant sont étendues à la vie entière du sujet vacciné. L'amendement à l'annexe 7 du Règlement sanitaire international 2005 prend effet et liera tous les États Parties au Règlement sanitaire international à compter du 11 juillet 2016.

Par conséquent, à compter du 11 juillet 2016, aucun État Partie ne peut exiger des voyageurs internationaux, pour les certificats existants ou nouveaux, la revaccination ou une dose de rappel de vaccin antiamaril comme condition d'entrée, quelle que soit la date à laquelle le certificat international de vaccination a été délivré initialement.

La validité à vie de ces certificats s'applique automatiquement aux certificats délivrés après le 11 juillet 2016 ainsi qu'aux certificats délivrés antérieurement.

Attention : dans certaines situations, le haut Conseil de la Santé Publique recommande l'administration d'une seconde dose de vaccin (femmes enceintes, enfants de moins de deux ans, personnes immunodéprimés et celles vivant avec le VIH).

La Vaccination doit être pratiquée au moins 10 jours avant le départ.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Outbreak News Today.