Situation de l'épidémie de fièvre jaune, le 6 février 2017, au Brésil

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Au Brésil, l'épidémie de fièvre jaune a débuté en décembre 2016, depuis, environ 1000 cas ont été notifiés ou sont sous enquête. Selon les dernières données du Ministère de la Santé, la situation de l'épidémie de fièvre jaune, au 6 février, est : 1006 cas suspects de fièvre jaune ont été notifiés 751 (74,6%) des cas restent sous enquête, 180 (17,9%) cas ont été confirmés et 75 (7,5%) cas ont été exclus.

Le profil démographique des cas confirmés coïncide avec celle habituellement observée dans les épidémies de fièvre jaune. La majorité des cas ont été notifiés chez les hommes économiquement actifs. Ces personnes sont plus fréquemment exposés à des domaines et des situations de risque, principalement en raison de leur emploi.

Sur l'ensemble des cas, 157 décès ( 65 confirmés / 3 exclus / 89 sous enquête). Le taux de létalité parmi les cas confirmés était de 36,1%.

Cinq États et 109 municipalités sont touchés par l'épidémie. Minas Gerais reste l'État le plus touché avec 873 cas déclarés (158 confirmés / 55 exclus / 660 sous enquête) dans 71 municipalités. Les États de Bahia, Espírito Santo, São Paulo et Tocantins, ont également notifié des cas suspects et / ou cas de fièvre jaune confirmés.

En ce qui concerne les primates non humains , 454 maladies épizootiques ont été signalés au Ministère de la Santé chez les primates non-humains impliquant la mort de 1.280 animaux, dont 276 ont été confirmés pour la fièvre jaune. Depuis des semaines, la fièvre jaune chez les singes sévit dans plusieurs États du Brésil. La propagation du virus est importante.

L'épidémie qui se propage au Brésil pourrait atteindre le Venezuela, l'Argentine et le Paraguay.

La fièvre jaune est une maladie virale transmise par un moustique infecté du genre Aedes aegypti.

Bien que la plupart des cas soient asymptomatiques et passent inaperçus, le virus provoque parfois une pathologie aiguë, qui se déroule en deux phases. La première associe les signes suivants : fièvre, douleurs musculaires, céphalées, frissons, anorexie, nausées et/ou vomissements, souvent avec bradycardie. Environ 15 % des cas évoluent vers une deuxième phase au bout de quelques jours, avec résurgence de la fièvre, développement d'une jaunisse, douleurs abdominales, vomissements et manifestations hémorragiques ; la moitié de ces malades meurent 10 à 14 jours après le début de la maladie.

Le virus de la fièvre jaune est endémique dans certaines zones tropicales d'Afrique et d'Amérique centrale et australe. Le nombre des épidémies a augmenté depuis le début des années 80. D'autres pays sont considérés comme exposés au risque d'introduction de la fièvre jaune en raison de la présence du vecteur et de primates pouvant constituer des hôtes (y compris en Asie, où la fièvre jaune n'a jamais été signalée).

La vaccination contre la fièvre jaune est indispensable pour un séjour dans une zone endémique (régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud), même en l'absence d'obligation administrative. Le vaccin contre la fièvre jaune (ou vaccin amaril) est un vaccin à virus vivant atténué, disponible uniquement dans les centres agréés de vaccinations internationales.

La durée de la protection conférée par la vaccination contre la fièvre jaune et la validité du certificat de vaccination correspondant sont étendues à la vie entière du sujet vacciné. L'amendement à l'annexe 7 du Règlement sanitaire international 2005 prend effet et liera tous les États Parties au Règlement sanitaire international à compter du 11 juillet 2016.

Par conséquent, à compter du 11 juillet 2016, aucun État Partie ne peut exiger des voyageurs internationaux, pour les certificats existants ou nouveaux, la revaccination ou une dose de rappel de vaccin antiamaril comme condition d'entrée, quelle que soit la date à laquelle le certificat international de vaccination a été délivré initialement.

La validité à vie de ces certificats s'applique automatiquement aux certificats délivrés après le 11 juillet 2016 ainsi qu'aux certificats délivrés antérieurement.

Attention : dans certaines situations, le haut Conseil de la Santé Publique recommande l'administration d'une seconde dose de vaccin (femmes enceintes, enfants de moins de deux ans, personnes immunodéprimés et celles vivant avec le VIH).

La Vaccination doit être pratiquée au moins 10 jours avant le départ.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Outbreak News Today.