Plusieurs cas d’exposition humaine à la rage en Amérique du Nord

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Plusieurs cas d'exposition humaine à la rage ont été notifiés aux Etats-Unis et au Canada.

1. Aux Etats-Unis :

  • En Géorgie , 2 cas ont été notifiés par les autorités de santé. Le premier concerne une femme qui a été mordue par un chat domestique le 28 février dans la région de Dawnville. Le second concerne un homme qui a été attaqué le 27 février par un coyote alors qu'il faisait du jogging à Roswell dans le comté de Fulton. Par ailleurs le district sanitaire de North Georgia a déclaré le 24 février qu'un chien avait été mordu par un raton laveur testé positif pour la rage dans une résidence sur Dogwood Chasser Pine Hill Road et East Morris Street à Dalton.
  • En Floride , un vétérinaire a été attaqué le 3 mars 2017 par raton laveur à Kendall dans le comté de Miami-Dade County. Le raton laveur a été testé positif pour la rage.
  • En Virginie , un renard a mordu à plusieurs reprises une femme de 71 ans dans le comté de Fairfax. Il a été testé positif pour la rage et a été euthanasié. L'attaque a eu lieu le 6 mars 2017, la femme a été mordue aux bras, aux jambes et aux mains et a reçu un traitement vaccinal antirabique post-exposition. Le renard a également attaqué un chat.
  • En Caroline du Sud , 2 cas ont été notifiés. Le premier concerne un résident du comté de Florence qui a été mordu le 7 mars 2017 par un chat errant testé positif, près de l'aéroport régional de Florence. Le deuxième cas concerne une personne qui a été en contact avec un raton laveur trouvé blessé près de l'église luthérienne du Mont Hermon dans le comté de Lexington.
  • Dans l'Etat de New York , un raton laveur enragé a attaqué une personne et plusieurs animaux domestiques dans une résidence privée sur la route Whitehouse à Portville dans le comté de Cattaraugus le 6 mars 2017 avant d'être capturé.
  • En Arkansas , une chauve-souris testée positive pour la rage a mordu une fillette de 11 ans à Hot Springs dans le comté de Garland.

2. Au Canada :

  • En Ontario une vache a été testée positive pour la souche de la rage du renard arctique dans le comté de Perth. La génisse se trouvait dans une ferme à Elma Ward près de Listowel où une autre vache a contracté la maladie en novembre 2016.

La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). Les chiens et les chats peuvent devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et ils le restent jusqu'à leur mort. Si un chien ou un chat est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue. Les autres espèces peuvent présenter une période de contagiosité plus importante ce qui nécessite un avis spécialisé en cas d’exposition.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Promed.