Situation épidémiologique de la fièvre jaune au Brésil, le 7 avril 2017 : plus de 600 cas confirmés

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Au Brésil l'épidémie de fièvre jaune dans les États de Minas Gerais, Espírito Santo, São Paulo, Rio de Janeiro et Bahia, continue d'évoluer.

Depuis le début de l'épidémie en décembre 2016, le 7 avril 2017, les autorités sanitaires ont notifié :

  • 604 cas humains biologiquement confirmés de fièvre jaune dont 202 décès confirmés liés,
  • 48 autres décès sont sous enquête et 52 ont été réfutés.
  • Selon les autorités sanitaires, 148 décès par fièvre jaune ont eu lieu dans l'État de Minas Gerais, 43 décès dans État d'Espírito Santo, 4 décès dans l'État de São Paulo, 4 décès dans l'État dePará et 3 décès dans l'État de Rio de Janeiro.

Jusqu'à présent, la transmission du virus est liée à des espèces de moustiques selvatiques Haemagogus et Sabethes. L'activité du virus de la fièvre jaune a augmenté dans les écosystèmes des forêts tropicales et sous-tropicales qui sont proches de zones à forte densité de populations humaines. Les cas humains et simiens dans les municipalités proches des grandes zones urbaines indiquent un risque potentiel d'urbanisation.

Pour l'instant le virus ne se propage pas aux villes où il pourrait infecter les moustiques Aedes aegypti urbains.

La fièvre jaune est une maladie virale transmise par un moustique infecté du genre Aedes aegypti.

Bien que la plupart des cas soient asymptomatiques et passent inaperçus, le virus provoque parfois une pathologie aiguë, qui se déroule en deux phases. La première associe les signes suivants : fièvre, douleurs musculaires, céphalées, frissons, anorexie, nausées et/ou vomissements, souvent avec bradycardie. Environ 15 % des cas évoluent vers une deuxième phase au bout de quelques jours, avec résurgence de la fièvre, développement d'une jaunisse, douleurs abdominales, vomissements et manifestations hémorragiques ; la moitié de ces malades meurent 10 à 14 jours après le début de la maladie.

Le virus de la fièvre jaune est endémique dans certaines zones tropicales d'Afrique et d'Amérique centrale et australe. Le nombre des épidémies a augmenté depuis le début des années 80. D'autres pays sont considérés comme exposés au risque d'introduction de la fièvre jaune en raison de la présence du vecteur et de primates pouvant constituer des hôtes (y compris en Asie, où la fièvre jaune n'a jamais été signalée).

La vaccination contre la fièvre jaune est indispensable pour un séjour dans une zone endémique (régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud), même en l'absence d'obligation administrative. Le vaccin contre la fièvre jaune (ou vaccin amaril) est un vaccin à virus vivant atténué, disponible uniquement dans les centres agréés de vaccinations internationales.

La durée de la protection conférée par la vaccination contre la fièvre jaune et la validité du certificat de vaccination correspondant sont étendues à la vie entière du sujet vacciné. L'amendement à l'annexe 7 du Règlement sanitaire international 2005 prend effet et liera tous les États Parties au Règlement sanitaire international à compter du 11 juillet 2016.

Par conséquent, à compter du 11 juillet 2016, aucun État Partie ne peut exiger des voyageurs internationaux, pour les certificats existants ou nouveaux, la revaccination ou une dose de rappel de vaccin antiamaril comme condition d'entrée, quelle que soit la date à laquelle le certificat international de vaccination a été délivré initialement.

La validité à vie de ces certificats s'applique automatiquement aux certificats délivrés après le 11 juillet 2016 ainsi qu'aux certificats délivrés antérieurement.

Attention : dans certaines situations, le haut Conseil de la Santé Publique recommande l'administration d'une seconde dose de vaccin (femmes enceintes, enfants de moins de deux ans, personnes immunodéprimés et celles vivant avec le VIH).

La vaccination doit être pratiquée au moins 10 jours avant le départ.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Promed ; Médias locaux.